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Le danger du faux sentiment de sécurité (informatique) chez les journalistes

Thursday 25 July 2019 à 17:47

D'un journaliste on ne fera pas un hacker

Former les journalistes à plus de sécurité informatique, c'est bien. Leur proposer les bons outils, aussi. Mais gare au faux sentiment de sécurité...

Les journalistes transformés en hackers peuvent devenir des fashion victims - https://thehappyhoodedhacker.tumblr.com

C'est une vieille discussion, qui, si ma mémoire est bonne, avait déjà donné lieu à des échanges entre Grégoire Pouget et moi. Les archivistes de Twitter devraient en retrouver trace. Un nouvel échange sur Twitter m'incite à reprendre la plume sur ce sujet. Les formations pour les journalistes se multiplient ces dernières années. Comment mieux protéger ses sources, comment communiquer à l'abri des oreilles indiscrètes sur Internet, comment chiffrer ses données, bref, comment éveiller les journalistes aux bonnes pratiques en ligne. Bien entendu, tout ce qui va dans ce sens, que cela concerne les journalistes ou M. et Mme Michu, est bon à prendre. Mais ces formations peuvent avoir des effets de bord négatifs.

Le plus important étant de créer un faux sentiment de sécurité. Les journalistes formés peuvent penser (pas forcément à cause du formateur) qu'ils sont désormais à l'abri. Je sais chiffrer, je sais utiliser un VPN, Tor, etc., donc, out est ok, je ne risque plus rien.

Le journaliste, même spécialisé, est généralement un bon vulgarisateur, mais pas un expert du sujet qu'il couvre. N'allez toutefois pas lui dire cela, il est persuadé qu'il est un expert... Même punition lorsqu'il aura installé son premier container Veracrypt.

Le voilà donc parti sur les Internets avec moult applications permettant de sécuriser ses usages du réseau. Sauf que... Sauf que le réseau, #saycompliqué. Il y a les applications que l'on utilise, le réseau,...

Les assistants du président des Patriotes à la Région Grand-Est se la coulent douce.

Wednesday 24 July 2019 à 12:40

Même pas vrai, nous répond Florian Phillipot

Quasiment aucune connexion au réseau informatique de la région, les 4 assistants de Forient Phillipot ont l'air de bien buller...

Florian Philippot à BFMTV - D.R.

On se la coule douce chez les assistants de Florian Philippot à la région Grand-Est. D’après les dernières dates de connexion au réseau informatique de la Région auquel Reflets a eu accès, les dernières connexions des quatre assistants du Président des Patriotes s’échelonnent entre le 17 et le 27 juillet 2018 ! Et encore, cela ne veut pas dire qu’ils étaient physiquement dans les locaux du Conseil régional, précise le service communication de la Région, puisqu’il est possible de se connecter à distance. On ne les sent pas très connectés sur le travail de la Région...

Florian Philippot dispose tout de même de quatre assistants, il faut bien cela tant la charge de travail doit être importante...

Franck De Lapersonne-Poinson fait un mi-temps à la Région pour un salaire de 2881 nets.

Eric Richermoz réalise également un mi-temps pour 1534 nets

Cyril Martinez ne travaille que 37,92 heures par mois (un quart-temps) pour 454 nets

Enfin, Igor Didelot, le frère d’Andréa Didelot, un des élus Les Patriotes Grand-Est. est payé à mi-temps pour un salaire de 908,54 nets.

Contacté, Florian Philippot éclate de rire et assure que ses assistants font bien leur travail. Il nous a envoyé des fichiers informatiques censés prouver leur implication. Beaucoup de copier-coller de rapports de session avec des indications sommaires pour le vote « Pour », « Abstention » ou « Contre », des visuels de promotion d’amendements du parti (un coup de com) sur « le soutien aux territoires ruraux » ou «...

Les dentistes commencent à avoir une dent contre les mutuelles

Monday 22 July 2019 à 16:52

Qui luttent désormais contre la fraude

En matière de fraude, les assureurs complémentaires santé se sont surtout intéressés à l’optique. Or il apparaît aujourd’hui que les abus et la fraude dans les soins dentaires sont loin d’être anecdotiques. Notre enquête montre que les escroqueries peuvent atteindre des sommes très importantes.

Les mutuelles entrent en lutte contre la fraude - D.R.

La Mutuelle Complémentaire d’Alsace (MCA) a pris conscience après avoir recruté une chargée de contrôle interne en provenance du secteur bancaire Christine Coléno. Après quelques semaines de présence, elle est venue voir sa directrice pour lui dire : « Je crois que nous avons des fraudes importantes ». Lorsqu’elle a lancé des contrôles approfondis mi-2017 la mutuelle s’est aperçue qu’un nombre conséquent de ses remboursements étaient indus ! « On ne veut pas dépenser moins mais dépenser juste, affirme Sabine Staehly, la directrice-générale de la MCA. Depuis qu’on a mis en place les contrôles, on a évité de dépenser indûment un montant d’environ deux millions. C’est énorme ! » « On a une culture du paiement dans les mutuelles, explique Eric Billet, le président de la MCA. On a trop longtemps fermé les yeux. Mais maintenant, c’est terminé ! On ne va pas laisser les pratiques abusives perdurer. » Olivier Nique, directeur des partenariats santé du groupe de protection sociale Pro BTP, explique que, pour leur part, ils ne se sont attaqués à la fraude en santé qu’à partir de 2014. Selon une étude du cabinet Optimind Winter de septembre 2017 auprès de 25 acteurs, la plupart des assurances et mutuelles sous-estiment la fraude en santé, voire n’en ont pas conscience. Un chiffre parle : seules cinq assurances sur les 25 interrogées ont une équipe de plus de cinq personnes pour lutter contre la fraude ! En recoupant des chiffres pour l’ensemble des assureurs, la fraude en dentaire se...

Le homard est plus dangereux que le LBD

Thursday 18 July 2019 à 10:44

Le mésusage de l'argent public plus fort que les éborgnements

Il aura donc suffi d'une semaine de révélations pour que le n°2 du gouvernement démissionne. A l'inverse, des mois de manifestations réprimées avec la plus grande violence n'auront pas ébranlé le ministre de l'intérieur, le premier ministre ou le président...

Manifestation des gilets jaunes le 26 janvier 2019 - © Reflets

Les révélations de Mediapart sur le rapport à l'argent public de François de Rugy ont eu raison du n2 du gouvernement Philippe. Il n'y a que l'armée de trolls macronistes sur les réseaux sociaux pour qui cette démission est injustifiée. Le peuple Français a de plus en plus de mal à tolérer un mésusage de l'argent public, l'affaire François Fillon et le mouvement des gilets jaunes l'ont largement démontré.

Cette intolérance a visiblement été intégrée par les politiques. Une fois la faute révélée, François de Rugy a préféré démissionner. Il y a bien sûr tout l'enrobage nécessaire. Je n'ai pas commis de faute, je démissionne pour mieux me défendre... La porte-parole du gouvernement, l'inénarrable Sibeth Ndiaye, a oscillé entre clous dans le cercueil et encouragements : "C'est un choix courageux qu'il fait, que je veux saluer, après un engagement de tous les instants au service du gouvernement, du président de la République et du Premier ministre." T'es le meilleur François, mais surtout prends plein de distance... Alors que le premier ministre Edouard Philippe demandait aux troupes quelles étaient les remontées du terrain après les articles de Mediapart, Sibeth Ndiaye a répondu : « J’etais en deplacement dans la Nievre samedi et j’ai eu droit a un comite d’accueil gilets jaunes plus homard », raconte le Canard Enchaîné de ce mercredi.

Indéboulonnable Castaner

Dans le temps, les ministres de l'intérieur avaient...

Grand débat national : une parole fluide mais des doutes sur l'issue

Monday 21 January 2019 à 18:31

Reportage à Villiers-le-bel

Reflets s’est rendu vendredi soir dans cette ville du Val d’Oise. Beaucoup des participants disent jouer le jeu mais douter de la sincérité de Macron

Débat national à Villiers le Bel - © Reflets

Une dame âgée voilée monte péniblement les marches de la mairie de Villiers-le-bel, une commune du Val-d’Oise. Mais elle tenait absolument à participer au débat national. Dans la salle des fêtes, des tables de huit ont été disposées. Les participants s’installent. A 20h, la salle affiche complet avec environ 70 participants.

« J’ai décidé de jouer le jeu en organisant cinq débats dans ma ville, un par quartier, déclare Jean-Louis Marsac, le maire divers gauche. Et pourtant je ne suis pas du tout macroniste. Mais c’est important de donner la parole aux citoyens. Aucun élu ne prendra la parole ce soir. Nous ne voulons pas avoir l’impression de récupérer le débat. Je suis là pour observer, on laisse parler, on observe. » Dans un coin de la salle, un autre observe discrètement avec intérêt : c’est Youssef Elouargui, le responsable local et départemental de la République en marche.

« Nous enverrons toutes les contributions brutes, sans synthèse, au préfet, détaille le maire. Ensuite, je ne sais pas comment ça sera traité. J’espère que ça servira à quelque chose… »

Colette, une responsable d’un conseil de quartier, a été choisie pour lancer et animer le débat. « L’important, c’est de vous écouter. Chacun est libre de s’exprimer, quelques soient ses opinions. Je vous demande de choisir un rapporteur pour qu’il note sur la feuille tout ce qui est proposé pour les quatre thématiques du débat : la transition écologique, la fiscalité, la démocratie et la citoyenneté,...