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Lubrizol : une chance d'incendie ou d'explosion une fois tous les 10.000 ans au maximum

Friday 27 September 2019 à 14:45

Pas de bol... Deux incidents en quelques années

Ayez confiance, en dépit des apparences, l'explosion, puis l'incendie, qui ont secoué l'usine Lubrizol à Rouen sont sans danger pour la population, selon les autorités.

Incendie de l'usine Lubrizol à Rouen le 26 septembre 2019 - D.R.

La journée de jeudi aura été marquée par l'incapacité de la presse à faire abstraction de la mort de Jacques Chirac, au moins en partie, pour couvrir l'explosion d'une usine classée "Seveso seuil haut" et l'incendie qui a suivi. La population sonnait pourtant l'alarme sur les réseaux sociaux, montrant des retombées noirâtres, alertant sur des difficultés respiratoires... Les autorités, martèlent encore aujourd'hui que tout cela est sans danger. Il faudra les croire sur parole.

Mais avec circonspection quand même...

D'une part parce qu'il y a le pathétique précédent du "nuage de Tchernobyl". D'autre part, selon la fiche d'information du public Seveso concernant l'entreprise Lubrizol, le risque d'explosion ou d'incendie "sur les installations ont une probabilité d'apparition relativement faible (évaluée au maximum à une fois tous les 10.000 ans)".

Fiche d'information du public Seveso (ministère de la transition écologique et solidaire) - Copie d'écran
Fiche d'information du public Seveso (ministère de la transition écologique et solidaire) - Copie d'écran

Pas de bol quand même. Il a fallu que ça tombe en 2019.

Sur le site des "services de l'Etat en Seine-Maritime", vers lequel pointe le ministère de la transition écologique et solidaire, on cherche désespérément le "module seveso". Avec un peu de chance il sera retrouvé dans les jours à venir, ou le lien du ministère sera modifié, qui sait ?

Site de la préfecture de Seine-Maritime ce matin - Copie d'écran
Site de la préfecture de Seine-Maritime ce matin - Copie d'écran

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Alliance manifeste devant le siège de la France Insoumise

Thursday 26 September 2019 à 16:17

Tempête dans un verre d'eau

Jean-Luc Mélenchon, plutôt spécialiste des coups de menton et des bravades, s'est montré très prudent face à l'appel du syndicat très droitier Alliance à manifester devant le siège du parti : il a décrété une journée portes closes. Des gilets jaunes sont tout de même venus.

Frédéric Lagache, délégué général d'Alliance, répond à la tévé. - © Reflets

Comme pour la manifestation des policiers du MPC et des gyros bleus en décembre dernier, les rapports entre manifestants et forces de l'ordre étaient tout à fait cordiaux. On se salue, sourires en coin, entre collègues. Le syndicat Alliance avait appelé ses troupes à faire entendre leur voix après les déclarations de Jean-Luc Mélenchon. Toujours dans l'outrance, celui-ci avait qualifié les forces de l'ordre, en globalisant, de "barbares" dans une discussion avec un manifestant. Le prétexte était trop beau pour que Alliance, toujours dans l'outrance également, mais sur l'autre bord de l'échiquier politique, ne le saisisse. A la différence de la manif du 20 décembre dernier, pas question cette fois de convergence entre les policiers et les gilets jaunes. Ce n'était pas les mêmes policiers. Chacun campait sur ses positions. Les policiers dans leur rôle d'oies blanches outragées, les gilets jaunes dans celui de ceux dont les camarades sont morts, ont été éborgnés, ont perdu une main, ont été matraqués, gazés...

De son côté, le patron de la France Insoumise a préféré se faire porter pâle. Dans un message à ses troupes la veille, il enjoignait les camarades à surtout ne pas venir devant le siège du parti où comptait manifester Alliance. Ces gens-là sont armés et cherchent la provocation, expliquait-il en substance et visiblement un peu inquiet dans une vidéo.

Ce sont donc quelques gilets jaunes qui sont venu tenir la dragée haute aux...

Manifestation des gilets jaunes, 21 septembre 2019 à Paris

Saturday 21 September 2019 à 23:54

Reportage photo et vidéo

Le préfet a mis les petits plats dans les grands pour cette "rentrée" de plusieurs mouvements (gilets jaunes, marche pour le climat). Tout a été fait pour éviter la mise en place d'une vraie manifestation. A quel prix ?

Pochoir croisé à plusieurs reprises, clin d'oeil à Hong-Kong - © Reflets

Tout avait commencé la veille au soir. Le groupe de gilets jaunes qui déclare les manifestations en préfecture depuis un bon moment a annoncé vendredi soir que toutes ses propositions de parcours avaient été refusés par la préfecture. Un signal. Le préfet à poigne, Didier Lallement, donnait ainsi le ton. Pas de manifs encadrées. Il ne laissait qu'un choix aux manifestants : renouer avec les manifs sauvages. C'est pratique parce que cela, aux yeux de l'exécutif et des chaînes d'info en continu, cela justifie les dispersions systématiques et pourquoi pas violentes, de tous les attroupements. Cela évite aussi de montrer dans la capitale, toujours visitée en cette fin septembre ensoleillée par bon nombre de touristes, un long cortège jaune, s'étalant sur des kilomètres. Pire, que ce cortège de gilets jaunes rejoigne celui de la marche pour le climat, ce que nombre d'organisations souhaitaient.

Plusieurs rassemblements étaient prévus ce 21 septembre 2019 - Copie d'écran
Plusieurs rassemblements étaient prévus ce 21 septembre 2019 - Copie d'écran

Eh bien la stratégie a fonctionné. Dès 7h30, la police était place de la Madeleine ou le premier rendez-vous avait été donné. Fouilles systématiques, filtrage, interdiction de rester sur la place... Quelques gilets jaunes s'étaient attablés au café. Contrôle d'identité... Peu après 9h, un premier attroupement se forme mais est rapidement dispersé.

Le cortège de quelques dizaines de personnes s'éparpille puis se reforme. Finalement, les forces de l'ordre poursuivent...

10 raisons de mettre ou remettre son gilet jaune

Friday 20 September 2019 à 08:44

Le 21 septembre devrait marquer la "rentrée" du mouvement

Samedi 21 septembre, dans les rues, il y aura des gens en lutte pour le climat, des syndicats contre la réforme des retraites et des gilets jaunes. Tous ont des raisons d'y être... Tout le monde évoque une possible convergence des luttes.

Manifestation en mars dernier - © Reflets

1) La mort de Zineb Redouane, de Steve Maia Caniço ne doit pas nous laisser indifférents.

L'IGPN a montré ses limites et ressemble plus à une machine à blanchir les membres des forces de l'ordre qu'à un service d'enquête indépendant. Le Canard Enchaîné a montré par exemple que la police judiciaire qui enquête désormais sur la mort de Steeve Maia Caniço met à mal la version de l'IGPN :

Au mieux, c’est une erreur ; au pire, un mensonge... Dans son « rapport de synthese », rendu public le 30 juillet par Edouard Philippe et Christophe Castaner, l’IGPN, la police des polices, ecrit, au sujet de Steve Maia Canico, disparu la nuit de la Fete de la musique et retrouve le 29 juillet noye dans la Loire : "Le telephone de la personne disparue declenchait un dernier relais telephonique a 3 h 16 le 22 juin 2019." Sous- entendu : soit le telephone n’avait plus de batterie, soit le jeune homme etait tombe a l’eau avec son mobile, qui avait alors cesse d’emettre. Dans cette hypothese, sa chute se serait donc produite plus d’une heure avant l’intervention musclee des forces de l’ordre sur le quai Wilson, a Nantes – manœuvre destinee a faire cesser la musique.

Pas de chance, la PJ a consulté toutes les données téléphoniques concernant Steeve et son portable a continue d’emettre jusqu’a 4 h 33... soit treize minutes apres le debut de l’intervention policiere... Il "bornait" encore à cette heure là. C'est à dire qu'il se révélait aux tours...

G7 : Sous la chape de plomb

Saturday 14 September 2019 à 12:51

Glacis policier, dissensions militantes et psyop au Pays Basque

Pour Macron, ce G7 était le test de rentrée. Une tribune internationale pour prouver que le mouvement social était bel et bien achevé. L'état "en marche" avait jeté toute ses ressources dans la bataille, pas question que se reproduisent les événements de Hambourg.

Voilà les choses telles qu'elles devaient se passer - G20 à Hambourg en 2017 - barfi.ch

Le dernier coup d’œil à Twitter avant de partir pose le décor. Le mouvement anarchiste Indar Beltza a annoncé sa sortie de la plateforme G7 EZ dénonçant un événement minutieusement organisé par l'Etat. Un compromis "pacifique", dont la plateforme se voit imposé la responsabilité par les autorités. Un compromis qui élude "les paramètres de dangerosité de l’événement dû au déploiement extraordinaire des forces de répressions de l’État sur le territoire basque". Une zone d’exclusion s’étend de Dax jusqu’aux Pyrénées. Tous les campings loués le sont par l'état du 15 août au 15 septembre. Bayonne mise sous cloche, des caméras haute définition récemment installées sur tout le territoire. Des bases militaires sur les hauteurs et des réseaux de téléphonie mise sous "étouffoir". Quelque 700 places dans le centre de rétention à Hendaye. Un lieu du contre-sommet complètement enclavé dans le dispositif. Sur Waze des képis apparaissent sur toutes les routes de la région. Le ton est donné. Mais curieusement, on ne nous mettra pas de bâtons dans les roues pour rejoindre le camp.

Se rendre du camping au lieu où se tiennent les conférences n'est pas chose aisée. D'abord 20 minutes de marche. Puis 20 longues minutes de bus jusqu'au centre ville. Et 15 minutes supplémentaires pour rejoindre Irun, coté espagnol. Les conférences sont pleines. A la tribune, Aurélie Trouvé d'ATTAC, qui se trouve aussi sur le camp. Philippe Martinez de la CGT,...