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Les Gilets Jaunes tiennent leur 4ème assemblée nationale

Friday 1 November 2019 à 17:48

Ambiance studieuse à Montpellier

Réunis dans un ancien musée squatté pour l'occasion, les Gilets Jaunes qui sont "toujours là", planchent sur l'avenir du mouvement pendant tout le week-end. Compte rendu.

Manifestation parisienne (2 février 2019) - © Reflets

Plus de 450 Gilets Jaunes venus de toutes la France tiennent la 4ème Assemblée des assemblée ce week-end. Pendant trois jours, ils vont échanger sur l’avenir du mouvement, les prochaines étapes de la mobilisation et les revendications. Le lieu de la rencontre avait été tenu longtemps confidentiel. C’est finalement un squat, la Soucoupe, l’ancien musée de l’agriculture à Montpellier, qui abritera le rassemblement. «C’est un lieu suffisamment spacieux pour permettre le travail en plénière et aussi en petit groupe, tout en ayant un bon espace pour la restauration et la détente», se réjouit un des organisateurs.

Carte des GJ présents - © Reflets
Carte des GJ présents - Reflets

Gael s’occupe de l’hébergement. «C’était un défi d’accueillir tout ce monde. Nous avons réussi à loger 150 personnes chez d’autres Gilets Jaunes du coin, 50 vont dormir dans un espace transformé en dortoir et autant sous tente dans un terrain pas loin. Les autres se débrouillent.» Elle a rejoint le mouvement dès le début. Cette chargée de gestion financière au CNRS n’avait jamais milité dans un syndicat ou un parti politique. «J’ai senti qu’il se passait quelque chose, j’ai trouvé là un lieu de combat avec des actions concrètes, qui n’est récupéré par personne. J’avais envie d’agir car je vois que la situation de beaucoup se dégrade. Il y a de nombreux retraités pauvres, les lois pour l’indemnisation du chômage et pour les minima sociaux se durcissent, il y a de plus en plus de temps partiels subis. C’est le cas de mon fils qui a 29...

Libération, premier média à supprimer ses trackers publicitaires pour ses abonnés ?

Wednesday 30 October 2019 à 10:40

Ça va peut-être venir, mais c'est pas encore ça...

Checknews nous l'avait promis, Libération serait le premier média à supprimer ses trackers publicitaires pour ses abonnés dès le 29 octobre. On s'est abonnés. C'est pas encore gagné...

Merci Libé pour ce site sans trackers - Copie d'écran

"Caramba ! Encore raté". Le vendredi 10 octobre, Clément Delpirou, directeur général de SFR Presse, et Paul Quinio, directeur délégué de la rédaction de Libération avaient annoncé sur France Inter que, truc de dingue, l’ensemble des abonnés du journal (quelle que soit l’offre à laquelle ils ont souscrit) bénéficieraient, à partir du 29 octobre, sans démarche ou augmentation tarifaire, de l’abandon complet de tous les trackers publicitaires (sur le site comme sur les applications). Du coup, on s'est abonnés et on a regardé. Ce n'est pas gagné...

Vu de l'extérieur, ça ressemble à une situation que tous les développeurs ont connue. Un type du marketing, en accord avec un autre, du commercial, se sont mis d'accord pour fournir une fonctionnalité au client, sans demander avant aux développeurs ce que ça implique comme boulot. Ils y croient tellement à leur idée, qu'ils l'annoncent, même, avant d'avoir interrogé les techs. Et là c'est le drame. Parce que soit c'est infaisable, soit c'est faisable en faisant un truc bien dégueulasse.

Mais qui s'en soucie ?

Pour revenir à Libération, cette annonce était drôle pour plusieurs raisons.

1) Libé, comme la plupart des sites de presse, est un serveur truffé de trackers. C'est même indécent. La marchandisation à ce point des données personnelles de ses lecteurs, c'est de l'art. 2) Libé n'est évidemment pas le premier site de presse à proposer à ses lecteurs un serveur...

Après Sylvie Goulard, Emmanuel Macron propose Thierry Breton...

Thursday 24 October 2019 à 14:15

Qui est visé par une plainte pour prise illégale d'intérêts

Le nom du patron d'Atos apparaît clairement dans une plainte contre X avec constitution de partie civile déposée par l'association Anticor le 27 septembre.

Thierry Breton - Marc Bertrand

En début de mois, le président de la République s'est fait renvoyer dans les cordes par le parlement européen, qui a sèchement rejeté la candidature de Sylvie Goulard pour être commissaire européen pour la France. Et ce, pour des considérations purement éthiques, celle-ci étant touchée par l'enquête judiciaire relative aux emplois fictifs du Modem. Emmanuel Macron a donc dû revoir sa copie. Chose faite ! Ce jeudi matin, on a appris qu'il avait proposé Thierry Breton, actuel patron d'Atos et ancien ministre de l'Economie et des Finances de février 2005 à mai 2007.

Pas dit cependant que la perle rare soit toute trouvée ! L'Elysée a beau soutenir à la presse que « M. Breton a toujours fait preuve de rigueur pour éviter tout conflit d’intérêt » lorsqu’il était ministre, en se déportant des dossiers qui pouvaient le concerner, les faits sont loin de lui donner totalement raison... Reflets est ainsi en mesure de révéler que, le 27 septembre, l'association Anticor a déposé une plainte contre X avec constitution de partie civile, pour délit de favoritisme et prise illégale d'intérêts, dans laquelle Thierry Breton est clairement visé... Ah ça, pour une surprise !

Dans cette plainte, Jérôme Karsenti, l'avocat d'Anticor y explique notamment que le ministère de l'Economie et des Finances a été « un acteur central » de quatre marchés « faramineux » passés entre l'Etat et des sociétés du groupe Atos. Or, son actuel PDG, Thierry Breton, et...

Dernière ligne droite pour notre premier documentaire

Thursday 24 October 2019 à 11:25

Soutenez-nous

Nous vous en parlions en mars, Reflets et Extra-Muros sont en train de terminer un premier documentaire. Un travail d'investigation d'un an, sur un sujet qui nous coûte un "pognon de dingue".

Soutenez-nous - Copie d'écran

En mars dernier, nous vous annoncions que nous nous lancions dans la production d'un documentaire, en partenariat avec le collectif de pigistes Extra-Muros. Un travail d'investigation compliqué, sur un sujet complexe, mais qui nous concerne tous. Quelques mois plus tard, nous sommes dans la période de montage. Nos tournages sont quasiment terminés. Notre enquête est bouclée. Elle s'est étalée sur un an. Nous espérons pouvoir diffuser fin novembre.

Le documentaire sera diffusé en accès libre ici, bien entendu, mais aussi sur d'autres sites. Sur Reflets, il sera accompagné d'articles (pour les abonnés et ceux qui ont contribué aux crowdfundings) nous permettant de détailler certains points de l'enquête, de présenter des documents récoltés pendant notre enquête.

Lors d'un premier crowdfunding, nous avions pu récolter de quoi faire face aux frais de tournage, faire réaliser les animations nécessaires pour bien expliquer ce sujet compliqué et monter le film, compétences que nous n'avons pas.

Aujourd'hui, nous faisons à nouveau appel à vous pour boucler le budget du film. Il nous manque 30.000 euros.

Votre aide, financière ou en termes de communication (auprès de vos proches, de vos amis, sur les réseaux sociaux) est importante pour nous. Ensemble, nous sommes plus forts.

Plus forts que ceux qui prédisent la mort du journalisme d'investigation, plus forts que les sociétés de production ou des chaînes de télévision qui pensent (à votre...

Des pompiers blessés et une vidéo du Monde pour comprendre

Friday 18 October 2019 à 17:35

Un an après...

La répression de la manifestation des pompiers à Paris et une enquête vidéo du Monde sur un blessé à Bordeaux ont permis à certains de prendre conscience des dérives de l'exécutif. Un an de violences qui sont passées sous le radar de tant de personnes...

Les balles de LBD 40 qui ont fait tant de dégâts. - © Reflets

"Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un Etat de droit" avait lancé, définitif, Emmanuel Macron le 7 mars. Cette incapacité à "voir" ce que tous les journalistes présents sur les manifestations constataient, à voir ce que toutes les vidéos donnaient à voir, Emmanuel Macron s'y est accroché. Tout comme le reste du gouvernement. Tous ont répété qu'il n'y avait pas de violences policières à l'occasion de gestion des manifestations des gilets jaunes. Ajouté à cela, l'apathie de l'IGPN, a fait son oeuvre : certains policiers ont continué de se laisser aller à la violence. Toutes ces non violences policières, cet usage "légitime" de la force, a culminé avec la mort de Steve Maia Caniço.

Les journalistes indépendants qui couvrent les manifestations depuis un an sont unanimes : les moyens utilisés pour le maintien de l'ordre sont disproportionnés. Pour autant, le reste de la population, la majorité qui ne manifestent pas, ne s'offusque pas plus que cela du bilan des non violences policières et de l'usage légitime de la force : 2 décès, 315 blessures à la tête, 24 personnes éborgnées et 5 mains arrachées. Le journaliste David Dufresne qui documente les cas de blessures affiche une litanie de chiffres plus désespérants les uns que les autres : 2.448 blessés, 561 signalements déposés à l'IGPN, 313 enquêtes judiciaires de l'IGPN, 8 enquêtes administratives, 15...