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Manifestation contre le projet de retraites du 17 décembre à Paris

Wednesday 18 December 2019 à 14:17

Reportage

La troisième grande manifestation à l'appel des syndicats s'est déroulée dans le calme et a réuni énormément de monde à Paris. Le cortège s'est étendu de la République à la Bastille sans discontinuer. La présence policière était massive.

L'ambulance SUD - © Reflets

La détermination des manifestants n'a pas baissé d'intensité mais c'est dans une ambiance plutôt joyeuse que s'est déroulée la manifestation du 17 décembre à Paris. Dans le cortège UNSA, on croise des civils travaillant au ministère des Armées. "Si le gouvernement lâche l'âge pivot, on arrêtera sans doute la grève", dit l'un. "Mais nous, contrairement à la CFDT, on n'est pas pour la retraite à point, on ne souhaitait pas cette réforme. Pour nous une adaptation du système existants nous semble suffisant." Une manifestante ajoute : "Si la valeur du point est calculée annuellement, on risque de perdre." Un de ses camarades conclut : "A l'UNSA, chaque fédération est autonome et décide de sa position, donc on ne sait pas comment ça va évoluer."

La CFDT s'est mise en fin fin de cortège. Comme si elle manifestait un peu à regret. Quand on s'annonce comme journaliste, la gêne est palpable. "On ne parle pas aux journalistes, il faut qu'on trouve un responsable..." Mais vous vous pensez quoi de la position de votre syndicat ? "Il faut que je trouve un responsable..."

Un porte banderole dit : "On est sur la ligne Berger. Après je ne veux pas en dire plus... Personnellement je ne veux pas répondre à la question."

Un peu plus loin, plusieurs militants acceptent de parler. Ils travaillent dans le privé, dans la vente de produits multimédia. "Je vous le dis tout net, il...

Radar, la machine à cash

Monday 16 December 2019 à 11:46

Scandales et gros profits

Nous vous en parlons depuis quelques mois : nous réalisons un documentaire. Nous pouvons enfin vous dévoiler le sujet. Le documentaire sera diffusé début janvier. En attendant, quelques teasers.

Radars, la machine à cash - Scandales et gros profits - © Reflets

Ça y est ! Nous pouvons enfin vous dévoiler le sujet de notre documentaire d’investigation : les radars automatiques ! Mais les radars automatiques comme vous ne les avez jamais vus ! Dans ce documentaire « Radar, la machine à cash – Scandales et gros profits », nous allons vous révéler les dessous des marchés publics que l’État a passé pour mettre en place ce système, véritable usine à PV. Des marchés publics dont on ne parle jamais.

Ce sujet, vous pouvez le découvrir en vidéo :

Où va l’argent des radars ? Les radars sont devenus le synonyme de « pompes à fric », le symbole du ras-le-bol fiscal, d’une vie trop chère pour les Français. Un an après le début de la crise des Gilets Jaunes durant laquelle les radars automatiques ont cristallisé une partie du mécontentement, ce documentaire dévoile une facette jamais racontée du système : la gestion des marchés publics. Nous nous sommes intéressés à ces marchés du traitement automatisé des infractions. On en a répertorié plus d’une centaine depuis la naissance des radars en 2003. Grâce au député François Ruffin, nous avons pu pénétrer dans le centre de Rennes dont on nous refusait l'accès.

C’est un système très opaque, mais on a réussi à calculer que depuis 2009, ces contrats ont représenté une dépense de plus de 2,5 milliards d’euros. Documents confidentiels et inédits à l’appui, interviews d’acteurs politiques mais aussi de l’ombre – Claude Guéant, Nicolas Sarkozy, Thierry Breton, des préfets… – , c’est tout cela qui...

Mali : le spectre de l’enlisement

Friday 13 December 2019 à 10:32

Interview de Caroline Roussy, chercheuse à l’Iris

Alors que 13 militaires français ont trouvé la mort au Mali et que la situation est pour le moins confuse sur le terrain, notamment après l'attentat au Niger, nous avons interrogé Caroline Roussy, chercheuse à l’Iris et docteur en Histoire de l’Afrique contemporaine.

Carte du Sahel du Quai d'Orsay - Quai d'Orsay

Comment jugez-vous l’évolution de l’opération française au Mali ?

On a le sentiment d’un enlisement. L’opération Barkhane tarde à porter ses fruits. La situation est confuse. La menace n’a peut-être pas été mesurée à sa juste valeur. La zone couverte est immense et les groupes armés sont extrêmement mobiles. Aujourd’hui, ce sont les terroristes qui ont l’initiative. Ils se régénèrent malgré les pertes, et ils se sont même renforcés. La présence des soldats français fait de plus en plus débat dans les populations africaines. Certains les perçoivent comme une force d’occupation au relent néo-colonial, d’autres désirent une plus grande implication de la France. Barkhane cristallise des tensions : on est loin du temps où François Hollande était accueilli en sauveur. Récemment, le général Bruno Clément-Bollée (2S), ancien directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère des Affaires étrangères, a signé une tribune dans Le Monde où il évoque un scénario crédible où les soldats français pourraient être contraints au départ sous la pression populaire.

Comment expliquer cette dégradation de la situation ?

Elle s’explique par plusieurs facteurs. La menace est trans-territoriale, elle se moque des frontières. Les écosystèmes du Mali et du Burkina sont fragiles ; les institutions sont en train de vaciller. La pauvreté et l’absence de perspectives économiques renforcent l’attractivité des groupes armées. On parle de terroristes, mais c’est une catégorie trompeuse....

La colère monte en France

Wednesday 11 December 2019 à 21:24

Voici 9 raisons de (re)descendre dans la rue

Gilets jaunes, opposants à la réforme des retraites, les mécontents s'agrègent et se coordonnent. Les raisons de manifester ne manquent pas. Nous en avons compilé quelques unes.

Manifestation du 5 décembre 2019 - © Reflets

Après le discours d'Edouard Philippe présentant la réforme des retraites, les syndicats sont vent debout. Le pays est clairement à un tournant. Après un an de colère des gilets jaunes, voici que la réforme des retraites agrège les mécontentements. La base de la contestation est soudain très fortement élargie. Les deux journées de manifestations organisées les 5 et 10 décembre sont un succès. La première plus que la deuxième, mais bien malin celui qui pourra prédire ce que sera la troisième…

Le gouvernement ne peut maintenir le cours de ses réformes que pour une seule raison: la police lui est toujours fidèle et réprime avec une rare violence les manifestations qui se succèdent. Quelques craquements se font toutefois jour. Les policiers manifestaient le 11 décembre devant le Conseil économique et social où Edouard Philippe présente le projet de réforme des retraites. Le gouvernement avait auparavant annoncé que les policiers ne seraient pas concernés par ce projet. On se demande bien pourquoi puisqu’il est censé n’apporter que des choses positives aux Français… En réalité, le gouvernement fait tout depuis des mois pour ne pas voir basculer les forces de l’ordre dans le camp des mécontents.

En dépit de cette répression extrêmement violente, les Français sont descendus en masse dans la rue. Pourtant, en plus de cela, les manifestations étaient organisées en semaine et l’accès aux points de rendez-vous était extrêmement complexe en raison… des grèves des transports. Ces...

Manifestation contre le projet de retraites du 10 décembre à Paris

Wednesday 11 December 2019 à 12:24

Reportage photo

La deuxième journée de manifestations a réuni moins de monde que la première, le 5 décembre. Mais si l'on tient compte du fait que ces journées ont lieu en semaine et qu'il est très compliqué de s'y rendre en raison des grèves des transports... Le résultat est plus qu'honorable.

Avant le départ, aux Invalides - © Reflets

Les manifestants s'étaient donné rendez-vous derrière les invalides pour marcher jusqu'à la place Denfert-Rochereau. Les syndicats ont tout fait pour montrer leur présence, comme le 5 décembre. Des ballons, des tracts, des services d'ordre, des militants qui tractent, ils occupaient le terrain. Mais très vite, ils ont été noyés. Par les manifestants non syndiqués qui ont afflué depuis les avenues vers la tête du cortège syndical. Ce nouvel afflux de personnes a constitué de fait une nouvelle tête de cortège. Quelques jeunes, dont c'était le but annoncé, se sont placés en tête du cortège lorsque la manifestation s'est ébranlée. Mais ce sont surtout les gilets jaunes qui ont formé le gros des troupes. S'ils ne portent quasiment plus leurs gilets, leurs chants ont rythmé toute la manifestation.

Pour une fois, à Paris, les forces de l'ordre, qui encadraient de très près le cortège à l'approche de Denfer-Rochereau, n'ont pas utilisé de gaz pour briser le cortège. Les LBD sont restés en bandoulière.

Pas contente - © Reflets
Pas contente - Reflets

Avant le départ, tous les syndicats ont en ordre de bataille pour défiler en tête. Ils défileront finalement en queue... - © Reflets
Avant le départ, tous les syndicats ont en ordre de bataille pour défiler en tête. Ils défileront finalement en queue... - Reflets

Un banquier à vendre, pas cher, sur le parcours... - © Reflets
Un banquier à vendre, pas cher, sur le parcours... - Reflets

Une réforme géniale... Ça crève les yeux... - © Reflets
Une réforme géniale... Ça crève les yeux... - Reflets

Pendant un moment, les forces de l'ordre bloquent l'accès à la manifestation à des personnes arrivées par une rue adjacente. Le genre de situation qui met le feu aux poudres. In fine, elles laisseront passer. - © Reflets
Pendant un moment, les forces de l'ordre bloquent l'accès à la manifestation à des personnes arrivées par une rue adjacente. Le genre de situation qui met le feu aux...