Discovery : les premiers résultats disponibles la semaine prochaine
Tuesday 7 April 2020 à 20:19
Site original : Reflets
L'annonce d'une collecte de dons façon "Notre-Dame" pour lutter contre le coronavirus par le ministre avait soulevé une vague d'indignation. Le projet de plateforme sur le site Internet du ministère aurait été placé dans les oubliettes.
Le 30 mars, dans une interview au Figaro, le ministre de l'action et des comptes publics, Gérald Darmanin, avait annoncé la mise en place d'une plateforme de dons, un peu comme après l'incendie de Notre-Dame, mais cette fois, pour lutter contre le coronavirus. Il s'agissait de « permettre à tous ceux qui le peuvent, particuliers ou entreprises, d’apporter leur contribution à l’effort de solidarité de la nation envers les plus touchés ». A croire que désormais, le gouvernement français lève l'impôt via des plateformes de dons sur Internet... Evidemment, cela n'a pas loupé, l'opposition a tiré à boulets rouges sur celui qui symbolise la fin de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), la mise en place d'un forfait de 30% sur les revenus du capital (flat tax), privant en cela l'Etat de 2 à 3 milliards de recettes.
Que s'est-il passé ? La saison est-elle à la contrition chez LREM ? Après le préfet Lallement contraint de s'excuser en raison d'un énième dérapage, le ministre Gérald Darmanin a-t-il été sommé de mettre un terme à son projet d'impôt 2.0 ? C'est un peu la tendance aussi, ces jours-ci de prêcher quelque chose pour revenir dessus le lendemain. Restez-chez vous, mais allez voter, ne portez pas de masques mais portez des masques...
Selon nos informations, les personnes en charge de la mise en place d'un système de collecte de dons ont été prévenues aujourd'hui de l'arrêt brutal du projet.
Marre de votre confinement ? Et si, au fond, c'était un moment favorable pour oser écrire. Mettre des mots sur ce qui nous traverse, mettre des mots sur nos désirs et nos rêves, oser penser aussi le monde d'après.
Vous avez été peut-être agacé par le journal de confinement de Leïla Slimani pour Le Monde ou par celui de Marie Darrieussecq dans Le Point _ où "depuis le Pays basque, l'écrivaine partage son quotidien, entre ados capricieux et séniors en danger_." Ces écrivaines partagent le loisir du confinement, un temps pour la flânerie, les loisirs. Tout cela dans un cadre champêtre, bien entendu. Loin du quotidien de ceux qui font tourner le pays, parfois au risque de leur vie.
Mais les journaux de confinement fleurissent un peu partout. Et si, au fond, c'était un moment favorable pour oser écrire. Mettre des mots sur ce qui nous traverse, mettre des mots sur nos désirs et nos rêves, oser penser aussi le monde d'après.
Pas besoin d’être un auteur à succès, d’avoir le talent de Chateaubriand, de Zola ou d’être lauréat du Prix Goncourt pour se donner la permission de coucher quelques lignes sur une feuille blanche ou de taper sur son clavier d’ordinateur. Vous pouvez simplement avec vos mots à vous, pendant quelques minutes que vous programmez chaque jour, raconter ce que vous vivez actuellement en cette période inédite. Vos états d’âmes, ce que votre imagination vous suggère de joyeux ou de triste, les petits détails parmi les objets ou les bruits qui sourdent de votre maison ou de votre appartement, auxquels vous ne prêtez pas attention d’habitude : le plancher qui craque, l’eau qui coule, les voix plus ou moins étouffées de vos voisins, mais aussi, si vous...
Les hôpitaux de Strasbourg et de Mulhouse restent sous tension même si le nombre de nouveaux cas de Covid-19 diminue. Les tensions en matériel et en médicaments aggravent le stress des soignants. Une nouvelle inquiétude pointe : les transfert de malades en réanimation vers d'autres zones plus épargnées sont de plus en plus difficiles.
«Si on n’arrive à s’en sortir, c’est grâce aux transferts de malades graves vers d’autres régions ou dans les pays voisins, témoigne le Pr Jean-Philippe Mazzucotelli du CHU de Strasbourg. La situation est toujours critique. Ces transports sont indispensables pour qu’on puisse accueillir les nouveaux malades en réa». Actuellement 350 malades de la région Est sont en réanimation, dont 200 au CHU. «Nous avons doublé les lits de réanimation en créant une dizaine d’unités de réa. Environ 120 lits sont équipés de respirateurs lourds, les autres sont des petits ventilateurs qui permettent des soins plus simples… Mais c’est mieux que rien», soupire le médecin. Le pic de l’épidémie à Strasbourg est espéré pour ce week-end. «On peut difficilement le prévoir, dit le professeur. Les Italiens ont attendu longtemps...»
A Mulhouse, le docteur Marc Noizet, chef des urgences et du Samu du groupe hospitalier de la région de Mulhouse et du Sud Alsace, commence à voir le bout du tunnel. «La situation était vraiment engorgée jusqu’en début de semaine. On tenait parce que depuis 15 jours, on transférait 15 patients par jour en moyenne vers d’autres zones. Mais depuis le 30 mars, on a une inversion de tendance: diminution d’appel vers le 15 pour Covid, diminution des passages aux urgences, diminution des nouveaux patients intubés. Avant c’était 20 par jour, aujourd'hui on en a intubé six.»
Le personnel est une autre source d’inquiétude. Tous les anesthésistes de blocs...
Aucun cas de Covid dans l'Ephad de Saint-Paulien en Haute-Loire. Les mesures barrière semblent fonctionner. Mais le personnel se prépare à accompagner des fins de vie difficiles, alors que les médicaments risquent de manquer. Sa directrice, Nathalie Cottier, nous partage son quotidien. Épisode 3.
Comment se passe la vie dans l’établissement?
On n’a toujours pas de cas de Covid, heureusement. On est monté en charge. J’ai recruté une infirmière et deux aide-soignantes pour remplacer le personnel absent. Tous le personnel administratif aide pour le ménage et les repas. Personnellement, je fais la désinfection de 14h avec une autre personne du service administratif. Je suis fatiguée, mais ça va. En ce moment, je suis présente 14 heures par jour dans l’établissement; la cadre-infirmière aussi. Tout le monde fait des efforts, on sait que c’est la situation qui veut ça. Je suis noyée sous les mails qui viennent de partout: Agence régionale de la santé (ARS), hôpital, famille… Sinon, je deviens parano: dès que quelqu’un tousse, je demande si ça va...
Il y a eu la décision de confiner les résidents en chambre…
Oui, j’ai réuni lundi le conseil des résidents pour leur dire et expliquer. Ils restent dans leur chambre en journée et pour les repas. Mais on organise une sortie seule pour des animations individuelle pour chaque résident qui le peut. On a un vélo d’appartement.