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Compromission possible de données personnelles à l'Éducation nationale

Friday 23 April 2021 à 15:15

Comment, en une fuite, la CNIL, BVA et l'EN ont tué l'essence du RGPD

En toute discrétion, le ministère a prévenu des parents qui figuraient sur un de ses listings, d'une possible fuite de données personnelles après une attaque au ransomware chez l'institut de sondages BVA. Mais lorsque l'on demande des précisions, il n'y a plus personne. Et des données provenant d'autres ministères sont concernés par cette attaque informatique.

BVA annonce l'attaque contre son système d'information - Copie d'écran

« Bienvenue sur le serveur vocal de la CNIL (...) si vous voulez joindre le standard, tapez 1... (...) Désolés, la messagerie Orange du 06.07.... que vous tentez de joindre est pleine. Au revoir ». L'affaire est bien engagée. Tenter de joindre la Commission nationale de l'Informatique et des libertés (CNIL) en ces temps de pandémie relève du défi impossible. Le disque du standard renvoie sur un numéro de portable dont la messagerie est pleine. Joints via Twitter en messages privés, les gardiens français du RGPD nous invitent à remplir un formulaire de contact sur le site de la CNIL... Une démarche qui restera elle aussi sans suite. La CNIL ne nous a jamais rappelés. C'est dommage car nous souhaitions interroger la Commission sur une éventuelle fuite de données de parents d'élèves de l'Éducation nationale, cette dernière ayant sous-traité une enquête à BVA, un groupe spécialisé dans les études et le conseil. Or BVA a fait l'objet en février dernier d'une attaque par ransomware.

Dans ce type d'attaque, désormais très fréquente, les données de l'entreprises sont chiffrées et deviennent inaccessibles. L'attaquant demande une rançon en échange d'une clef permettant de déchiffrer. Il arrive que l'attaquant publie une partie des données (Lien vers un serveur sur Tor) pour montrer qu'il les a récupérées et qu'il menace, en plus du blocage de l'activité, de publier des données confidentielles sur Internet. Histoire...

L'idéal communiste a-t-il encore un avenir ?

Wednesday 21 April 2021 à 11:14

Réflexions croisées de Stéphane Gatignon, Pierre Eyben et Maurice Bellet

Alors que les gauches esquissent un dialogue en vue des prochaines présidentielles et que le Parti communiste français a eu 100 ans, le marxisme peut-il encore aider à penser notre situation ? Certains veulent le croire et esquissent des pistes.

Vestiges - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

Le communisme a-t-il encore quelque chose à nous dire? Question provocante quand on connaît le bilan de l’ère soviétique ou du modèle chinois, et autres dictatures se revendiquant de l’idéologie communiste. En 2012, Maurice Bellet, prêtre, psychologue et philosophe, qui prend souvent ses lecteurs à rebrousse-poil, publiait ce livre «L’avenir du communisme». Sans point d’interrogation. Car il incarnait «une espérance, où dans la crise où nous sommes, est plus nécessaire que jamais». Une provocation à changer de monde afin de faire apparaître «ce qu’il faut absolument sauver». Vraiment ?

Certains le pensent, comme Stéphane Gatignon, l’ancien maire de Sevran qui a démissionné en 2018, lassé mépris du gouvernement envers les banlieues, et Pierre Eyben, un élu local belge, cofondateur du mouvement Demain. Un point commun entre ces deux personnalités politiques: elle allient idées communistes et combat pour l’environnement. L’avenir du communisme passerait-il par se mettre au vert?

«C’est certain que nous devons avoir une rupture claire avec le productivisme, affirme Pierre Eyben. Le communisme était productiviste. On a pris conscience aujourd’hui de la finitude des ressources de notre Terre. Le marxisme est anachronique sur cette question, même si dans ses écrits tardifs, Marx distingue la valeur d’usage et la valeur d’échange. La valeur d'usage est l’utilité concrète du bien. Elle est donnée par la nature et la quantité de la marchandise. La valeur d'échange est une...

L'étrange déclaration de la Banque centrale européenne sur le Bitcoin

Monday 19 April 2021 à 22:36

Il faut parfois savoir lire entre les lignes...

Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne, verbalise certaines choses sur le Bitcoin. Ce n'est pas anodin. Au contraire, cela devrait retenir toute notre attention.

Isabel Schnabel - Gregor Fischer - Wikipedia - CC BY 2.0

Il y a quelques années, Reflets avait provoqué une cascade de commentaires outrés ou amusés mais tous assez dubitatifs avec un article dont le titre particulièrement putaclic visait à alerter sur un point particulier : quelle que soit la hype qui l'entoure, son cours super élevé, le Bitcoin n'a de valeur que parce qu'il est convertible. En d'autres termes, si quelques grandes banques centrales décidaient du jour au lendemain que le Bitcoin n''est plus convertible, son cours serait réduit à pratiquement zéro.

Bien entendu, il serait toujours possible de jouer à la marchande avec, mais qui voudrait d'un truc non transformable en euros ou en dollars ? Dire cela, c'est aussi se replacer dans une perspective historique. Il ne s'agit pas de la première tentative de monnaie électronique utilisable comme moyen de paiement via Internet. D'autres étaient déjà apparues au début du réseau et s'étaient heurtées à l'hostilité des banques et des banques centrales. Elles n'avaient pas survécu.

L'exemple le plus connu est Digicash (les cyber-bucks) de David Chaum.

Le Bitcoin est une forme de monnaie électronique (pas que) mais elle n'en a pas tous les attributs. Par exemple, ce n'est pas du liquide. Ce dernier ne laisse pas de traces lorsqu'il est utilisé pour une transaction. Si une banque sait que vous avez retiré du liquide depuis votre compte, elle n'a aucune idée de ce à quoi vous l'utilisez par la suite.

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« Nous avons pris ensemble un chemin de dialogue »

Saturday 17 April 2021 à 23:22

Le député socialiste Guillaume Garot raconte la réunion de la gauche

A un an des présidentielles, la gauche tente de s'unir. Divisée, elle sait qu'elle n'a aucune chance d'être au second tour. Cette première rencontre qui s'est tenue samedi 16 avril est un point de départ. La route est droite, mais la pente est raide...

Guillaume Garot, le 17 Juin 2012, à la préfecture de la Mayenne - Aubin Laratte - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

Quelle était l'ambiance de cette réunion des dirigeants de la gauche ?

Guillaume Garot : J'ai été marqué par le fait qu'il y avait à la fois une grande gravité et beaucoup de sérénité, de respect et d'écoute. Une gravité parce que nous partagions tous le sentiment que nous étions à un moment politique difficile et dangereux pour notre pays. Partout, on nous annonce ce duel Macron - Le Pen qui risque de démobiliser de nombreux électeurs. Et il y a un danger que l'extrême droite gagne. Nous étions tous d'accord pour dire que nous voulons apporter une vraie perspective d'espoir. Nous voulons une gauche de responsabilité qui soit sociale et écologique. Nous avons aussi beaucoup évoqué les questions démocratiques, car nous sommes inquiets des dérives du Président et du gouvernement.

Et concrètement ?

La réunion n'a duré que trois heures. C'est difficile de tout aborder en un temps aussi limité. Tout les participants jouaient franc-jeu. Nous ne sommes pas tous d'accord sur l'issue du chemin. Certains veulent un projet commun et une candidature commune, d'autres veulent un projet commun et plusieurs candidatures. Le PS et les écologistes souhaitent un candidat commun, la France insoumise et le le Parti communiste ont annoncé qu'ils auraient chacun un candidat. Mais l'important est que, depuis ce matin, la discussion est engagée. Et il y a un grand sentiment de responsabilité. Personnellement, je pense qu'une candidature...

Repenser la défense française au XXIè siècle

Friday 16 April 2021 à 09:41

Un rapport de l’Institut Montaigne interroge sur la politique de défense que nous souhaitons adopter

Alors que les tensions augmentent dans le monde, la question d'assurer notre sécurité nationale et collective se repose. Ce rapport riche et interpellant intervient à un moment ou l’armée française est priée de se préparer à « un conflit de haute intensité ».

Le site de l'Institut Montaigne

Alors que la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2019-2025 doit être actualisée en 2021, l’Institut Montaigne, un think tank français qui défend des idées libérales et qui a soutenu Emmanuel Macron, s’interroge dans un récent rapport sur la politique de défense à adopter pour assurer notre sécurité nationale.

Les auteurs commencent par faire un point sur les menaces et constatent une forte dégradation du contexte international. Expansion du djihadisme dans certaines régions du monde, impérialisme de la Russie (menace sur l’Ukraine, annexion de la Crimée, intervention en Syrie) et de la Turquie (intervention en Syrie et en Libye, menaces en direction de la Grèce), confrontation globale entre la Chine et les États-Unis. Tout cela sur fond de pandémie depuis un peu plus d’un an. «La pandémie de Covid-19 a jeté une lumière crue sur la montée des périls planétaires et sur la vulnérabilité de notre pays et de l’Union. Elle sert de banc d’essai pour la résilience des nations et redessine la hiérarchie des puissances. Elle a aussi remis la question de la sécurité au premier rang des préoccupations des citoyens, au plan sanitaire mais aussi au plan économique, technologique et stratégique», notent les auteurs. Et de conclure: «La France et l’Europe sont confrontées à une dégradation rapide et durable de leur environnement stratégique» et «il importe de se préparer à nouveau et d’être crédible dans l’hypothèse d’une confrontation de plus haute intensité».

Le rapport pointe aussi...