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Covid 19 : les inquiétudes autour du variant Omicron se confirment

Sunday 12 December 2021 à 11:25

Le virus mute et circule - © Reflets

Le virus mute et circule - © Reflets
Le virus mute et circule - Reflets
Une étude du London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM) au Royaume-Uni alerte sur la menace que constitue le variant Omicron. Il pourrait être dominant d'ici la fin de l'année en Angleterre et une vague majeure pourrait submerger le pays en janvier, selon des scientifiques interrogés par la BBC.

Les données épidémiologiques révèlent que le nombre de cas du variant Omicron double en 2,4 jour, alors que le pays a un taux élevé de vaccination. Ce taux de reproduction effectif, le R, est supérieur à celui de la forme initiale du coronavirus alors que que personne n'était encore vacciné. Pour réviser les bons indicateurs permettant de suivre la pandémie, c'est ici.

Les études des scientifiques anglais montrent aussi une réduction importante de la réponse vaccinale. Après deux injections du vaccin Pfizer, la probabilité d'être asymptomatique est de 34 à 36%. Après deux injections du vaccin Astra Zeneca, les première études partielles laissent penser qu'elle n'est que de 5,9%. Seule bonne nouvelle dans ce tableau très sombre, après une troisième injection de Pfizer, la probabilité d'être asymptomatique en cas de contamination est comprise entre 71 et 76%.

Si le port du masque, la distanciation sociale et la troisième dose de vaccin sont absolument nécessaires, ces mesures pourraient ne pas être suffisantes, prévient le Dr Rosanna Barnard qui évoque la perspective d'un nouveau confinement. Un...

Quelles leçons tirer après le ransomware qui a touché le cabinet d'avocats Le Bonnois ?

Friday 10 December 2021 à 10:50

Plusieurs dossiers d'instruction en libre accès sur Internet

Les avocats sont-ils le maillon faible de la chaîne judiciaire en matière de secret de l'instruction ? Que faire pour qu'ils arrêtent de stocker des données confidentielles sur des postes de travail sous Window Vista ? A priori, personne ne semble très concerné...

820 GB de données en danger

Mi-septembre, nous écrivions que plusieurs cabinets d'avocats français avaient été victimes d'attaques par ransomwares. Dont le cabinet Le Bonnois. Depuis, le groupe Everest qui se cache derrière cette attaque a publié sur Internet des tonnes de documents confidentiels du cabinet pour l'inciter à payer la rançon. Parmi ces documents, figurent plusieurs dossiers d'instruction. L'un d'entre eux est emblématique puisqu'il s'agit du dossier Samuel Paty, le professeur d'histoire-géographie décapité par un jeune russe d'origine tchétchène, Abdoullakh Abouyezidovitch Anzorov en octobre 2020. Cette affaire n'est pas jugée et le contenu du dossier d'instruction ne devrait être consultable que par les parties. Comment en est-on arrivés là et que peut-on faire ?

L'une des spécialités du cabinet Le Bonnois est de défendre les forces de l'ordre. L'une des policières municipales arrivée en premier sur les lieux de l'attentat, Cécile H. s'est rapprochée de ce cabinet pour qu'il la représente. Ses avocats ont donc obtenu une copie du dossier d'instruction pour représenter ses intérêts. Jusqu'ici rien de problématique, c'est une démarche courante.

Mais lorsque les pirates accèdent aux données du cabinet, ils vont trouver sur les postes de travail, probablement sous Windows, des tonnes de documents : comptabilité, déclarations fiscales des avocats (nous avions évoqué cela dans notre précédent article), mais...

Sécurité informatique : données personnelles, on a largement dépassé l'accident nucléaire

Thursday 9 December 2021 à 11:24

Mais il y a toujours des gens pour nous dire que tout va bien se passer

Alice au pays des merveilles... Tout va bien sur le front de la sécurité informatique. Surtout si vous utilisez notre produit "PluFortKeTout". Tout va bien également sur le plan des données personnelles. Les parlementaires français veulent même mettre en place un cyberscore, comme un nutriscore, mais pour nos données.

Tchernobyl - CC

En 1998, j'ai commencé à dresser une liste des entreprises, gouvernements, ministères et autres banques qui annonçaient être des pros d'Internet et qui dans le même temps laissaient un accès complet, avec un simple navigateur, à toutes sortes de données personnelles et confidentielles. Cela a duré jusqu'en 2011, date à laquelle j'ai co-fondé Reflets.info. À chaque découverte, je pensais que j'avais atteint un seuil. Que je ne trouverais rien de pire. Et pourtant.

Depuis ces années lointaines, en temps Internet, le niveau de sécurité a certes augmenté, mais la complexité des systèmes aussi, élargissant le périmètre faillible. In fine, même s'il est compliqué d'évaluer avec précision la situation, il semble bien que nous avons largement dépassé le stade de l'accident nucléaire.

Prenons quelques exemples simples. Ils ne surprendront pas les experts mais peut-être ouvriront-ils des perspectives aux utilisateurs classiques du réseau...

Les plateformes en savent plus sur vous que votre maman, votre femme ou votre mari. Beaucoup plus. Elles savent par exemple si vous êtes zoophile à tendance teckel mort ou pas.

Les États ont passé toutes les bornes depuis des lustres et sont tapis dans vos outils les plus intimes pour surveiller ce que vous faites.

Vos utilisez de plus en plus d'applications Web et toutes les données que vous leurs confiez vont, un jour, se retrouver dans la nature : il doit probablement y avoir maintenant plus de données...

Pas de confinement pour les ventes d'armes

Thursday 9 December 2021 à 08:39

Milipol 2021 - © Reflets
Milipol 2021 - Reflets
Ni le covid, ni les confinements, ni la récession n'ont affecté les ventes d'armes en 2020. Vous pensiez que toutes les ressources avaient été affectées à la lutte contre la pandémie, à la mise en place d'amortisseurs sociaux ? Pas du tout. Les ventes d’armes et de services à caractère militaire par les 100 plus grandes entreprises du secteur ont représenté 531 milliards de dollars en 2020, soit une augmentation de 1,3 % en termes réels par rapport à l'année précédente, selon le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI).

En 2020, les ventes d'armes des 100 plus grandes entreprises d'armement ont été supérieures de 17 % à celles de 2015, première année pour laquelle le SIPRI a inclus des données sur les entreprises chinoises. Il s'agit de la sixième année consécutive d’augmentation des ventes d'armes par le Top 100.

Soyons rassurés, la crise n'a pas touché tout le monde...

Les églises se cachent pour mourir (Acte 2)

Wednesday 8 December 2021 à 15:31

Séparation des Églises et de l'État : quand la loi de 1905 tourne au Vaudeville.

La comédie se joue à guichet fermé sur la scène Rochelaise ; une affaire de cœur et d'argent où le cours de la vertu s'effondre face à la hausse du bel écu. Du pur Feydeau. Genre et tradition obligent, les portes claquent de cathédrale en mairie pour finalement se gausser du cocu : ciel mon église !

Mgr l'évêque et M le maire à l'affiche des Feydeau-folies de La Rochelle - © reflets

Les trois coups ont été frappés au mois de juin 2021 par un audacieux promoteur immobilier : « Nous prévoyons une nouvelle construction, nous souhaitons vous la présenter ». Pour rappel, il s'agissait de démolir une église de quartier au profit de la construction de logements d'habitation. Refusant cette virile invitation un collectif citoyen s'était instantanément formé en retour afin de protéger le site.

Reflets s'était intéressé du sujet lors d'une précédente enquête réalisée début juillet (rappel des faits ici). Depuis, cette association composée d'une armée de bonne volonté (dont des artistes chorégraphes, un architecte, un ingénieur en BTP, un juriste, un professeur d'université…) s'est employée à mettre sur pied un projet culturel basé sur la réhabilitation de l'église Saint-Joseph. Restait à convaincre la municipalité d'user de son droit de préemption pour emporter la vente et offrir un nouveau lieu de vie à ce secteur déclaré zone prioritaire. Rien n'était vraiment acté à cet instant, mais dans le feutré des alcôves on se donnait déjà la réplique.

Ainsi le ministère épiscopal se flagellait en coulisse d'un « Faut bien vivre mon pov'paroissien». L'édile républicain se défaussait d'un : « Faut bien vivre mon pov'électeur ». Quant au promoteur, caution comique de la scène des lamentations, concluait à dessein : « Faut bien construire pov'concitoyens…».

L'église Saint-Joseph en proie des flammes de la bourse ? - Reflets
L'église Saint-Joseph en proie des flammes...