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Qosmos : tel est fou qui croyait prendre ?

Thursday 5 March 2015 à 19:09
Thibaut Bechetoille, PDG de Qosmos © extrait d'une vidéo de Tivipro.tv

Thibaut Bechetoille, PDG de Qosmos © extrait d’une vidéo de Tivipro.tv

Le temps est à l’orage pour les patrons. La justice prud’homale vient de donner raison à deux lanceurs d’alertes. Le conseil de Prud’hommes de Paris a condamné UBS pour le harcèlement d’une de ses anciennes salariées, Stéphanie Gibaud, qui avait refusé de détruire des documents pouvant révéler l’existence d’un système d’évasion fiscale. Le même jour, les Prud’hommes ont condamné lourdement la société Qosmos pour le licenciement abusif de James Dune. Ce dernier avait très mal vécu l’implication de Qosmos dans les projets de vente à la Lybie et à la Syrie de systèmes de surveillance globale. Il s’en était ému en interne, ce qui avait été peu apprécié par Thibaut Bechetoille, le PDG de l’entreprise et par Anh Nguyen-Phuoc, Vice-Président R&D de Qosmos. Le conflit éthique avec son employeur avait abouti à un arrêt de travail pour maladie prolongé jusqu’à son licenciement par Qosmos en 2012. Les Prud’hommes ont donné raison à James Dune en estimant que son licenciement était sans cause réelle et sérieuse.

Ce qui n’est pas anodin. Sans se prononcer sur les aspects éthiques soulevés par James Dune (ce n’est pas leur rôle), les conseillers ont envoyé une véritable claque à Thibaut Bechetoille. Pris dans la tourmente médiatique après les révélations sur l’implication de sa société dans la vente d’une solution de surveillance globale à la Syrie de Bachar el-Assad, il avait engagé le cabinet Clai. Ce dernier a organisé de nombreux rendez-vous en tête-à-tête avec le patron de Qosmos pour des journalistes. Histoire d’expliquer la réalité selon Qosmos à ces imbéciles de journalistes qui ont une fâcheuse tendance à répercuter les déclarations du lanceur d’alertes James Dune.

Esclandre au Café

Au cours de l’une de ces réunions avec des journalistes, Thibaut Bechetoille qui en a gros sur la patate, notamment en raison de la procédure qui le vise lui et son entreprise pour complicité d’actes de tortures, perd son calme et se met à crier dans le café où il reçoit les journalistes. Ce James Dune est un fou, hurle-t-il, il faut l’enfermer. La jeune représentante du cabinet Clai le prend par l’épaule et tente de le calmer afin d’arrêter l’esclandre. Visiblement, les juges prud’homaux ont estimé que James Dune n’était pas fou du tout. Le fou vit dans une autre réalité. Il ne la perçoit pas de la même manière que le reste de la population. Ce qui correspond un peu à Thibaut Bechetoille et à ses anciens amis d’Amesys, également visés par une procédure pour complicité de torture. Les dirigeants de ces entreprises semblent penser qu’ils n’ont rien à se reprocher. Ils ont agi en pensant leur impunité assurée par l’implication des différents gouvernements de droite puis de gauche à leurs côtés. Si les procédures pour complicité de torture aboutissaient à une condamnation, les répercussions pour les gouvernements en question pourraient être très importantes. De même que pour les services de renseignement, et particulièrement pour la DGSE, cliente de Qosmos avec le projet Kairos.

Thibaut Bechetoille, pour Qosmos et Philippe Vannier pour Amesys, ont cru bon de participer à des projets visant à mettre sous surveillance globale les populations syriennes et libyennes. Il était impossible qu’ils ne soient pas au courant de la nature des régimes en place. C’est donc délibérément et avec une vision très particulière de la réalité que les deux PDG se sont lancés dans ces projets. Sans arrière-pensées, probablement persuadés qu’ils étaient du côté du « bien », comme aurait dit George Bush.

A la veille d’une réunion interne de Qosmos où tous les sujets pourront être abordés « sans tabous », selon Thibaut Bechetoille, le 8 janvier 2008, James Dune expose très clairement dans un mail au PDG et à toute la société ses préoccupations éthiques :

L’utilisation de la technologie Qosmos à des fins de fichage et d’interception pose également des questions d’ordre éthique:

  1. fichage et interception d’acteurs dits « dissidents », (opposants au régimes, défenseurs des droits de l’homme, simples militants, etc)
    faussage des résultats des moteurs de recherches sur internet

Quel est l’attitude de Qosmos – et l’attitude de ses investisseurs – devant des tels scénarios ?
Si le govt d’un régime qui enfreint certains droits ou valeurs considérés comme « universels » nous propose un important contrat, à quelles valeurs et exigences se tenir ?
Quel est alors notre code de conduite « éthique » ?
Comment contrôler l’usage fait de nos technologies dans le domaine de l’interception – ou même y voir clair – quand nous sommes tenus au secret par des clients qui n’existent pas ?

Ethique en Toc ?

Que répond Thibaut Bechetoille lors de cette réunion interne ? Que l’entreprise a une attitude responsable et éthique.

Pourtant, le 18 avril 2007, il participait au lancement du projet Eagle en Libye, dont Qosmos sera par la suite écartée. Puis, en 2010, il participait au projet ASFADOR en Syrie. En février 2011, les journalistes de Reflets interrogeaient Thibaut Bechetoille sur les ventes d’armes numériques dans des pays dictatoriaux. Une sorte d’OVNI du journalisme…

Toujours très sûr de la réalité de sa réalité, Thibaut Bechetoille réagissait à un article de Mediapart de 2013 en ces termes (à propos de l’audience d’aujourd’hui) : « Nous restons confiants dans l’issue de la procédure, tant les faits qui nous sont reprochés par cet ancien salarié sont faux et calomnieux. Nous rappelons que nous avons porté plainte pour diffamation contre cet ancien salarié. »

Faux et calomnieux… Relisez trois fois et repassez en revue nos articles sur Qosmos. Quant à « confiants »… Il semble que Thibaut Bechetoille et qosmos, toujours bienvenus dans le petit monde de la sécurité informatique français, comme s’il ne s’était rien passé, il semble qu’ils aient eu un peu trop confiance dans leur perception de la réalité. Une folie passagère ?

Qosmos a récemment reçu le prix « Established Leadership » dans la catégorie « Services et technologies innovants horizontaux » aux trophées IE-Club Global 60. L’entreprise est toujours membre du consortium Hexatrust qui regroue la « fine fleur » du secteur de la sécurité informatique français.

Qosmos peut encore faire appel de la décision, mais l’argumentation juridique qui a prospéré et sur laquelle est basée la décision de ce matin a peu de chance de produire un autre effet en appel.

Alerte : les drones survolant Paris sont pilotés par des clowns maléfiques !

Wednesday 4 March 2015 à 15:33

drones

Si vous ne savez pas que des drones survolent Paris ces jours-ci, c’est que vous vivez dans une grotte en Afghanistan. La presse couvre ce non événement comme s’il s’agissait la dernière frasque de Nabilla l’accession au pouvoir de Marine Le Pen si les politiques avaient trouvé une solution à la crise financière si un OVNI avait atterri place de la Concorde. Cette couverture médiatique de quelque chose d’insignifiant n’est pas sans rappeler l’importance donnée il y a quelques mois à la multiplication d’apparition de clowns pseudo effrayants dans les rues. Les autorités faisaient monter la sauce, la presse relayait. On en était à interdire des manifestations de peur d’y voir débarquer des armées de clowns inquiétants. C’est dire si l’affaire était grave. Plus personne ne parle des clowns, mais fort heureusement les drones sont apparus dans le ciel pour permettre à la presse de faire son métier. Informer sur des sujets qui en valent la peine.

Bozo_Clown

Ce n’est pas comme s’il y avait d’autres sujets valant la peine d’être approfondis. Quel intérêt pourrait avoir la presse à creuser les révélations Snowden et le rôle de la France dans l’espionnage massif, les LuxLeaks, les SwissLeaks, le High Frequency Trading, les affaires de corruption, on en passe.

Ce qui nous amène à réexpliquer les choix éditoriaux de la presse…

La loi de proximité pousse les rédacteurs en chef à privilégier des faits qui se déroulent près de leur lectorat. Le mot à la mode ces temps-ci est « concernant ». Il faut que les articles soient « concernants ». Une invention linguistique pour dire que les lecteurs doivent se sentir concernés par les faits évoqués dans l’article. Sur le papier, c’est assez logique. Mais la presse a une idée préconçue de ce qui est « concernant » et de ce qui ne l’est pas. Elle ne prend, pense-t-elle, aucun risque sur ce point. Il est pourtant difficile de contenter tout le monde. Qu’importe, les drones, c’est concernant. Les LuxLeaks, moins.

Cuisine interne

La presse ne donnera pas non plus les ingrédients de ses recettes internes. Par exemple, Le Monde ne vous racontera pas que la personne qui traite les sujets comme les LuxLeaks est une journaliste qui entretient depuis le début de sa carrière les meilleures relations avec le secteur bancaire et des assurances. A quoi bon ? Elle connait le sujet, non ?

La hiérarchie de l’information est l’autre composante qui préside lors de la fabrication de votre journal. Les rédacteurs en chef décident de l’importance d’un sujet. Selon le sens du vent, la position des étoiles et l’haruspicine, ils décident de ce que le lecteur va vouloir lire ou pas, de ce qu’il convient de traiter largement ou par une brève. Mieux, ils décident de la place de l’article dans le journal. A gauche en bas, ça se voit moins, en haut à droite un peu plus.

Oui, les drones, c’est un sujet concernant qui mérite des tonnes de papiers. En haut à droite s’il vous plaît. Et s’ils sont pilotés par des clowns maléfiques, hop, à la Une.

En attendant, si la presse se meurt, c’est la faute à ces imbéciles de lecteurs qui vont se fournir sur le Net. Pas aux choix rédactionnels.

Un guide d’autodéfense numérique indispensable

Wednesday 4 March 2015 à 11:31

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Ne comptez pas trop sur la Loi de programmation militaire pour vous défendre dans le monde numérique. Préférez plutôt le « guide d’autodéfense numérique » publié aux éditions Tahin Party (477 pages – 15 euros). Ce bouquin incontournable prend le temps de vous expliquer (même si vous n’êtes pas expert) comment fonctionne un ordinateur, connecté ou pas à Internet, et les risques induits pour votre vie privée.

Son intérêt principal est sans doute d’avoir dépassé le clivage « logiciels libres versus logiciels propriétaires (privatifs) ». En clair, ce n’est pas parce que vous utilisez du libre que votre vie privée est protégée. Même en suivant tous les conseils énumérés au fil des chapitres, les auteurs notent qu’il est bien improbable que cela soit le cas. Tout au plus, ces bonnes pratiques assureront un niveau acceptable de sécurité. Pour chaque bonne pratique, les auteurs notent les faiblesses et les risques, ce qui permet de ne pas déclencher une forme de croyance mystique de type « puisque des pros me disent que je suis protégé, je le suis… ».

Ce guide est donc incontournable, pour vous, ami lecteur, mais aussi pour tous ceux qui s’improvisent experts et donnent des conseils à des journalistes ou des opposants politiques dans des pays à risque. Vous verrez, les choses ne sont ni toutes blanches, ni toutes noires. Elles sont surtout bien plus compliquées que ce que l’on peut penser.

François, si tu veux parler écologie, commence par t’intéresser à l’agriculture paysanne

Thursday 26 February 2015 à 18:48

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François pense que l’écologie c’est réduire les émissions de CO2. Le problème majeur de la planète se trouverait donc résumé à cet effet de serre causé par ce satané gaz. Et tous les fonds (colossaux), toute l’énergie politique (très grande) vont donc se trouver concentrés dans cette unique préoccupation : réduire les émissions de gaz à effet de serre, de CO2, donc. Bien. Ecoutons ce qu’a dit le président français à Manille :

« Il y a ce que l’on appelle l’agenda des solutions : c’est tout ce que les entreprises, les ONG, les grandes collectivités locales les régions peuvent faire ensemble pour changer un certain nombre de pratiques, modifier les comportements et inventer de nouveaux modes de vie pour nos pays respectifs. Il nous faudra beaucoup de technologies, de recherches scientifiques et d’investissements et pas simplement des taxes qui dissuaderont ou des règles qui empêcheront. Nous avons besoin de créer un flux d’investissement considérable dans les prochaines années« 

Très impressionnant. Il faut investir pour faire moins, mieux, mais toujours plus. Nouvelle déclaration du « président qui fait pleuvoir » :

« Nous venons ici pour parler d’économie, c’est-à-dire aussi de changement climatique car les deux objectifs ne peuvent pas être séparés. Tout ce que nous ferons pour lutter contre le réchauffement climatique nous pourront aussi l’utiliser pour faire plus de croissance plus de développement, plus de richesse« 

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Mais oui, mais oui François. De sacrées opportunités sont en train de survenir, hein ? Il faut dire que ton pays est en pointe côté énergie super propre à base d’atomes radioactifs. Alors réfléchissons un peu. Aujourd’hui, les transports aériens à base de fuel, ont explosé, et ne cessent de se démocratiser. Des hordes de touristes et de business(wo)men sillonnent le ciel de la planète dans des avions qui balancent plein de ces affreux gaz à effet de serre, tout comme les gros camions, qui sillonnent des continents entiers pour achalander les hypermarchés et les millions de véhicules personnels. François est pourtant le promoteur d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, et sait que le moteur même du système économique est dépendant du pétrole, émetteur de CO2. François pense qu’il est possible de réduire tout ça ? Oui. Mais non. Parce ce qu’il ne dit pas, c’est que ça ne va pas se passer sur ces pans là. Point du tout.

Un monde plus propre sans CO2 ?

Le but de l’opération énergético-économique écologique hollandesque, est avant tout d’offrir des solutions pour aller vers l’extinction des centrales à charbon. Chez les concurrents direct du monde industrialisé, les pays émergents, qui en sont fortement équipés pour électrifier leurs contrées exotiques. Pour lui, Hollande 1er, vendre des technos de véhicules électriques, par exemple, c’est écolo, et c’est ce que s’emploie à laisser entendre sa ministre de l’industrie super propre l’écologie.

centrale-nucléaire

Il faudra donc conserver nos réacteurs nucléaires, que l’on a beaucoup de mal à arrêter, ou qu’on remplace quand il sont trop vieux, parce que quoi qu’on en dise, en France, le nucléaire, on aime. Recharger des millions de poubelles électriques à 4 roues, ça va pomper sec, quand même. Toute l’écologie du spécialiste en environnement Hollande, va donc se focaliser sur cette affaire de 2°C qu’il ne faut pas dépasser avant… la fin du siècle, ou qu’il ne faut pas dépasser tout court, ce n’est jamais très clair. D’où vient ce chiffre ? De nulle part. Il n’est pas scientifique ce chiffre, comme celui des 3% de déficit du traité de Maastricht. C’est politique.

Etienne Klein a reçu il y a quelques jours dans son émission « La conversation scientifique » sur France Culture, une climatologue carbo-centrée qui explique ce choix politique des 2° C dans les années 90, et c’est elle qui donne l’exemple de Maastricht.

Extrait :

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Comment savoir s’il est possible d’éviter le dépassement de ce chiffre en abaissant les émissions de CO2 ? Heu… rien ne permet de le savoir. Mais s’y employer est carrément… vital. Et puis on s’en fout. 2° C, ça se retient bien. N’importe quel journaliste peut le répéter comme un perroquet. Ca rentre bien dans les crânes.

Que l’on pense ou non que l’augmentation de la température du globe par la chimie de l’atmosphère perturbée par les 400 ppm de CO2 actuelles existe ou non, — la réalité des orientations politiques et économiques prises à cause de cette croyance — n’est pas discutable. Nous allons vers un monde énergétiquement totalitaire. Avec des choix unilatéraux, des contraintes sans pareilles — uniquement pour abaisser le montant de CO2 que nous rejetons. Pas pour créer un monde moins pollué, plus respectueux de l’environnement naturel, plus respectueux des animaux, des végétaux. Non : il faut juste abaisser le CO2. Il faut un monde décarbonné. Point.

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Les émissions de CO2 de la France représentent 1% du CO2 mondial émis par l’humanité

 

La France, devra peut-être passer d’à peine 1% de rejet de CO2 sur l’ensemble des rejets humains de la planète du dit gaz (c’est le cas aujourd’hui, à 343 millions de tonnes en France pour 36 milliards de tonnes au total) à 0,7% ? Une réduction de 30%, tout de même ! Et entre 1% et 0,7%, il y a un gouffre, que le climat saura apprécier, c’est évident.

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Bon, nous serons toujours à plus de 70% de parts du nucléaire dans la production d’électricité dans l’Hexagone (voire plus), mais si c’est pour sauver la planète…hein… Gageons que ceux qui devront bouffer des capsules d’iode en cas d’incident nucléaire apprécieront cette petite pilule politique.

Pour Hollande, l’écologie, c’est surtout pas la paysannerie

Quand le Hollande écolo vient faire sa grande leçon (avec ses girls) sur les enjeux planétaires, il oublie un pan du sujet fortement central dans le monde actuel : l’agriculture. L’agro-écologie est bien en panne et la place de l’agro-industriel est telle, que les années à venir ne peuvent qu’inquiéter. Les sols sont épuisés, pollués par les engrais ou pesticides. En France, la plupart des nappes phréatiques contiennent de l’eau impropre à la consommation, et la monoculture dévore des pans entiers de territoire.

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Sur le reste de la planète, les problèmes autour de l’eau, des sols, de la pollution agricole, industrielle sont énormes. Mais s’ils ne concernent pas l’émission de CO2 dans l’atmosphère, on s’en fout. L’élevage industriel est en plein essor, la ferme des 1000 vaches (soutenue par Hollande) n’est qu’un exemple d’un système bien en place aux Etats-Unis, où l’animal est une machine à produire, bourré de médicaments. La paysannerie a quasiment disparu, et Hollande continue de parader, comme si de rien n’était. Il va participer à sauver la planète en « investissant » pour ne pas dépasser les fameux 2°C. Pendant ce temps, un monde terrifiant et mécanisé, polluant les sols et les êtres vivants se met en place, certainement basé sur des véhicules dépendant de l’énergie nucléaire. Sans aucun problème.

Se croire sauveur de planète, quand on la détruit

Soyons bien clairs : les énergies renouvelables sont l’avenir, pour de nombreuses raisons. Production énergétique non polluante, gratuité de l’énergie solaire ou éolienne, possibilité de décentralisation de la production, possibilité d’accès à l’autonomie énergétique, etc… Sachant que le problème majeur pour l’humanité, vérifié, en accélération constante, non traité — n’est pas celui d’un hypothétique réchauffement massif du globe…

INDUSTRIE ALIMENTAIRE

Le problème est celui de la pollution de l’eau, des sols, de l’air que l’on respire, de l’industrialisation globale de l’agriculture, des plantes génétiquement modifiés brevetées par des multinationales, des déchets polluants toujours plus importants que l’humanité rejette dans les rivières, les océans, les sols. Quels montants sont consacrés pour stopper ces pollutions, soutenir la paysannerie et l’agro-écologie ?

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Très peu. Combien est dépensé pour « lutter contre le réchauffement-changement-dérèglement climatique » ? Des milliards. Pour des études du GIEC, organisme créé par l’ONU, toujours plus absconses, de nouvelles anticipations grâce à des modèles climatiques toujours plus performants — selon leurs promoteurs. Alors que leurs prévisions sont « sûres à 95% » ? A quoi bon continuer d’arroser de dollars tout ce beau monde de la « communauté scientifique », si depuis des années l’affaire est entendue, le réchauffement est là, et qu’il va augmenter de façon certaine ? Il reste des fonds verts pour le climat, d’aide aux pays émergents, d’adaptation, avec un coût global d’adaptation estimé à 100 milliards de dollars par an… Pas mal. Avec ça on pourrait sacrément dépolluer, transformer nos modèles agricoles et sortir une bonne part de l’humanité du sous-développement.

Mais non, pendant que la planète est taillée en pièces, polluée comme jamais, l’urgence reste de payer des billets d’avions à des actrices qui lisent des textes aux Philippins pour aider François Hollande à expliquer que « lutter contre le réchauffement climatique permettra de faire plus de croissance plus de développement, plus de richesse » ? On croit rêver. Enfin, cauchemarder, plutôt.

 

La guerre des levants : épisode V – La République contre-attaque (Cham Wars, episode 5)

Thursday 26 February 2015 à 13:32

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Vous êtes restés sur votre faim lorsque l’épisode IV s’est terminé, et c’est bien compréhensible. Le suspens était à son comble : les rebelles de Syria VII allaient-ils parvenir à faire tomber l’ignoble dictateur Bachar-el-Bachar ? Les armes de destruction massive utilisées par le monstre de Damas contre sa propre population allaient-elles signer la fin de son règne grâce à l’intervention massive de la République ? Les scénaristes ont laissé passer du temps, se sont creusés la cervelle pour parvenir à une suite crédible qui respecte une certaine logique, et qui surtout, ne mette pas en cause les fondements du scénario d’origine. Voici donc la suite du scénario, et bien entendu, tout ça n’est que le fruit de l’imagination débordante des plus grandes équipes d’Hollywood.

Un nouveau monstre voit le jour

Une créature originaire des confins de l’univers est arrivée avec son armée, de façon concomitante, sur deux planètes voisines : Irak 1, une planète hostile et désertique mais aux riches sous-sols, et Syria-VII, « la perle du système du Levant ». Cette créature est redoutable. Son nom est Daesh. Son visage apparaît sur les circuits de communication de la République et fait frémir de terreur les habitants de tous les systèmes connus. La créature Daesh possède donc une armée, mais a réussi — grâce à ses sombres pouvoirs du côté obscur de la Force — à rallier à elle une partie des forces rebelles anti Bachar-el-Bachar.

imagesMince. La République, atterrée, voit les deux planètes se faire partiellement envahir, et des crimes atroces se perpétrer à l’encontre de leurs populations. Les sénateurs de la République ne savent que faire, sachant que si la République a longtemps conservé de bon rapports avec Bachar-el-Bachar, il est désormais un ennemi (information soigneusement entretenue par les info-spec de la République qui rappellent sans cesse que le dictateur de Syria VII a toujours été un ennemi de la République, mais ces précisions seront effacées du scénario final). Le problème reste que les rebelles anti Bachar-el-Bachar, anciennement amis de la République, participent désormais aux atrocités de l’armée de Daesh, l’immonde créature tentaculaire intergalactique. Alors que Bachar-el-Bachar, lui, lutte contre la créature Daesh et ses armées… La République est désarçonnée.

La République contre-attaque

Le sénateur Obama-H de la planète America-2 (souvent surnommée la géante) décide d’envoyer une flotte de combat d’intervention rapide sur Irak-1, en accord avec l’ensemble des représentants des autres planètes de la République. Il est difficile d’intervenir sur Syria VII, parce que… parce que c’est difficile, et ce mystère restera presque complet tout du long de l’épisode, mais la diplomatie d’America-2, active auprès du monstre de Damas n’y est peut-être pas pour rien. Après tout, l’Ogre de Syria VII combat lui aussi le monstre Daesh…

Image tirée de la bande-annonce de "Star Wars : The force awakens"

Sur France-24, une petite planète agricole dirigée par le débonnaire sénateur Hollandos (un sénateur pourvu d’un unique pouvoir, mais très étonnant, lui permettant de faire pleuvoir sur n’importe quelle planète, de n’importe quel système solaire), les préparatifs pour le combat vont bon train. Des chasseurs X-Rafale V3 sont envoyés pour soutenir les escadrons d’America-2, accompagnés par un destroyer de type CH-dG-X58. La guerre bat son plein. Des tribus Pershmargas (les habitants du nord de la planète Irak-1) viennent soutenir au sol les chasseurs de la République, des cités sont prises par les armées de Daesh, reprises par la République et les Pershmargas, appelés aussi les guerriers kurdoïdes…

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Diplomatie secrète et manipulations politiques

La dernière partie de l’épisode V est beaucoup plus sombre et feutrée : loin des combats héroïques des pilotes de la République et des guerriers kurdoïdes d’Irak-1 — luttant pour la liberté et combattant le mal — de discrets émissaires de la République palabrent dans les couloirs du palais de Bachar-el-Bachar. On apprend grâce à des espions que des detroyers de classe 1 sont vendus par le sénateur Hollandos de France-24 à la petite planète théocratique Saoudia, dans le système Wahaabit.

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Mais aussi que des réceptions sont organisées avec Qatar-Quatar, du système des frères… qui bien qu’ennemi de Saoudia, cherche aussi à prendre la place de Bachar-el-Bachar et finance des rebelles pas toujours très nets. Ces planètes sont pourtant dénoncées comme étant des soutiens de l’immonde Daesh.

Et c’est là qu’on découvre que le Daesh ne vient pas vraiment des confins de l’univers, mais est en réalité une créature nourrie et protégée au sein du système Whaabit, grand ennemi de Bachar-el-Bachar. La République ne peut pas rompre ses relations diplomatiques avec le système Whaabit : une grande partie de son énergie est dépendante de ces planètes, comme avec le voisins des systèmes frères, très riches, et permettant à la République de se maintenir économiquement. Il faut pourtant trouver des solutions.

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America-2 a réussi à se libérer un peu de sa dépendance énergétique, provisoirement, et cela laisse un peu de marge de manœuvre au sénateur Obama-H. Mais que faire avec Bachar-el-Bachar ? Dans les couloirs de son palais, de nombreux émissaires se croisent, le visage camouflé par les capuches de leurs longues capes de velours, et les rumeurs les plus extravagantes circulent jusque dans les cercles politiques les plus hauts de la République. Les armées de Daesh seront-elles défaites ? Avec l’aide de Bachar-el-Bachar ? La République est-elle proche de son écroulement comme certaines planètes extérieures le laissent entendre ? Un Empire tenu d’une main de fer par l’un des sénateurs, complotant en secret va-t-il voir le jour ? Pourquoi certaines planètes amies de Syria VII sont-elles muettes, alors que leur puissance de feu semble aussi importante que la République ? Une guerre totale se prépare-t-elle ? Pourquoi le pouvoir de la Force ne se manifeste-il pas ?

Vous le saurez dans le prochain épisode : La guerre des levants : épisode VI – Le retour de Bachar-el-Bachar (Cham Wars, episode 6)

Spoil : un nouveau personnage va apparaître dans ce nouvel épisode, le machiavélique Gouverneur Pal-Poutine, un Sith aux pouvoirs terrifiants.