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Alors, on n’attend pas Patrick ?

Friday 11 November 2022 à 17:21

Dessous Choc #8

Dans ce nouvel épisode de Dessous Choc nous ne sommes pas allés au camping rencontrer Franck Dubosc en Patrick Chirac. Nous allons parler d'un autre Patrick. Nous avons tendu le micro à Antoine Champagne, le cofondateur et rédacteur en chef de reflets.info. Il nous explique les enjeux de la procédure judiciaire qui oppose Reflets au groupe Altice, à la suite des révélations sur son propriétaire, le milliardaire Patrick Drahi.

Depuis maintenant quelques semaines Reflets fait l’objet d’une procédure judiciaire lancée par le groupe Altice de Patrick Drahi. En cause, quatre articles issus des données des hackers de Hive qui révèlent le train de vie plus que confortable du milliardaire entre déplacements réguliers en jets privés, commerce dispendieux d’œuvres d’art et optimisation fiscale.

Ces révélations, on l’imagine, n’ont pas été, du goût de l’intéressé qui n’a pas hésité à attaquer Reflets en référé au tribunal de commerce de Nanterre, estimant qu’une « menace » pouvait peser « sur les sociétés du groupe Altice face à l’incertitude du contenu des parutions à venir qui pourraient révéler des informations relevant du secret des affaires ».

Si ce dernier argument n’a pas été retenu dans l’ordonnance rendue début octobre et que les articles mises en cause peuvent être laissés sur le site, Reflets n’a en revanche pas le droit d’en écrire de nouveaux sur le groupe Altice sur la base des documents récupérés par les pirates de Hive.

Cette décision problématique, dénoncée par Antoine Champagne ainsi que par de nombreux autres médias, est une censure par anticipation qui a toutes les caractéristiques d’un procès-bâillon. Elle constitue, pour le coup, une véritable menace pour le journalisme d’investigation et l'indépendance de la presse. Reflets a fait appel, l'audience se tiendra le 23 novembre.

Hopium : voiture du peuple ou religion des affaires ?

Monday 7 November 2022 à 10:00

La nouvelle marque qui roule à l’hydrogène... et au Crédit Agricole

Le Mondial de Paris vient de fermer ses portes. Aux dires des spécialistes de l’automobile le salon parisien ne fait plus vraiment rêver les visiteurs, mais pour un investisseur l’euphorie était à rechercher sur le Stand Hopium. Respirez à fond, l’hydrogène n’a pas d’odeur.

La Māchina d’Hopium présentée au salon de l’auto de Paris. - Reflets

Ni BMW, ni Ford, ni Citroën, ni Fiat, ni Mercedes, ni Toyota, ni Volkswagen… les plus grands ne se sont pas présentés au rendez-vous historique de la porte de Versailles. Charge est revenue à Renault, Dacia, Peugeot et jeep de faire acte de présence. A croire que les constructeurs eux même ne savent plus par quel bout prendre le dossier de la « bagnole » qui pollue …

Pourtant un spectacle feutré s’est joué entre initiés sur le stand d’une marque inconnue du grand public : Hopium, une dénomination provoc’ qui fleure bon le marketing étincelant. Sous les feux de la rampe, la Māchina faisait le show. Première surprise, en dépit de ces appellations aux consonances lointaines le nouveau constructeur se déclare plus Français qu’un camembert.

A vous de jouer avec la membrane : pile à combustible, ou face le marketing ? - Capture d'écran
A vous de jouer avec la membrane : pile à combustible, ou face le marketing ? - Capture d'écran

Pour l’heure la starlette du salon n’est qu’un concept-car, une vitrine technologique destinée à ouvrir les précommandes : 1000 Māchina, virtuelles, auraient été achetées sur internet au prix, virtuel, de 120.000 . Utile précision qui cette fois-ci tient du réel, le processus de réservation ne garantit ni les spécifications du véhicule, ni sa disponibilité, ni son prix, ni sa date de livraison. La marque évoque de probables livraisons pour 2025.

Cocorico, ce bruissement financier aura eu pour effet de susciter l’intérêt de la branche -Consumer finance- du Crédit agricole. Un protocole d’accord pour une commande prévisionnelle de 10.000...

Emmanuel Macron sur France 2 : la lente banalisation du mal

Wednesday 2 November 2022 à 11:12

Attiser la colère et la haine ne mène qu'à une seule chose...

Que cherchent Emmanuel Macron et ses proches en caressant dans le sens du poil le Rassemblement national et en flattant les pires instincts de certains citoyens ? Est-ce là le projet d'une société souhaitée ?

L'étranger, d'Albert Camus - nrf

Quelle démission intellectuelle et personnelle peut amener un président de la république en poste à désigner à la foule des «étrangers» alors même que ladite foule a été conditionnée depuis des années à chercher dans «l’étranger» le responsable de tous ses maux ? N’est-ce pas une faute terrible alors que les hordes de fascistes défilent désormais dans les rues européennes et françaises, s’adonnant même à des ratonnades sans que la police n’intervienne ? Le président, celui-là même dont le rôle est d’unir la nation contribue à la fracturer un peu plus, dans le sillage des plateaux télé ou toutologues et extrémistes politiques viennent exister au dépens du vivre ensemble. Invité sur France 2 où il a pu dérouler son discours marketing autosatisfait sans contradiction, Emmanuel Macron a lâché: «Aujourd’hui, quand on regarde la délinquance par exemple à Paris, où on a une forte concentration (...) de cetteimmigrationillégale, oui, elle est très présente dans les faits de délinquance(...) on ne peut pas ne pas voir que la moitié au moins des délinquants, des faits de délinquance qu’on observe, viennent de personnes qui sont des étrangers, soit en situation irrégulière, soit en attente de titres (...) et qui viennent souvent de ces filières». De quoi réjouir toute l’extrême-droite qui martèle cette idée depuis des lustres. Le site Fdesouche, caisse de résonance des idées rances a d’ailleurs immédiatement salué la tirade du chef de l’État. Et pendant que le président de la...

Une série de séries à voir ou ne pas voir

Saturday 29 October 2022 à 11:27

Alors Oncle Bob, raconte..., ça vaut le coup ou pas ?

La production de séries est devenue astronomique. Comment faire le tri dans cette offre pléthorique ? Nous en avons regardé quelques une et vous aidons ainsi à faire un choix rapide.

Malik Oussekine - D.R.

Cyberpunk Edgerunners : désarticulé

Dessin animé futuristico-puko-haker de l'espace. Les humains font corps avec les machines et les programmes informatiques. Pour le meilleur et pour le pire. Intéressant.

Messiah pas de lézard

Vrai ou faux Messie ? Un homme semble parler pour Dieu. Mais lequel ? Est-il un charlatan, une véritable interface avec le vieux monsieur barbu assis sur un nuage ? En tout cas, il sait marcher sur l'eau, comme un célèbre prédécesseur. Et ça fait flipper pas mal de monde. Exercice de style : comment réagirait le monde ultra-connecté d'aujourd'hui à la venue d'un Messie ? A voir.

Shining Girls ça fout (pas) la trouille

Quand on vit sa vie et que du jour au lendemain, tout change, ses parents, son lieu d'habitation, son boulot, ses collègues, que l'on se retrouve mariée alors que l'on était célibataire la minute d'avant, il y a quand même un gros risque de sombrer dans la folie. Elisabeth Moss, connue pour son rôle dans Handmaid's tale, campe un personnage déboussolé mais résilient. A mi-chemin entre le thriller et le fantastique, cette série de remplit les promesses ni de l'un ni de l'autre. A voir à moitié, donc.

The Sandman va passer

Ce n'est pas que l'on s'endort en regardant The Sandman, mais pas loin. Ce sosie (en jeune) du chanteur de The Cure Robert Smith (pour la coiffure principalement) nous embarque dans un monde fantasmagorique où ce seigneur tout puissant des rêves décide de...

Acte 2 : Comment votent nos élus ?

Thursday 27 October 2022 à 13:35

La réponse nous est cette fois-ci apparue claire et limpide lors d'un conseil communautaire très révélateur

Comment votent-ils ? Très simple, ils lèvent la main. Mais avant de se déclarer pour ou contre une délibération, ils fondent leur conviction sur la raison des choses, sur le factuel d’incontestables données. Comment pourrait-il en être autrement lorsqu’il s’agit de légitimer une dépense de 14.5 millions d’euros...

LA délibération du jour, l’aide financière allouée au stade local - © Reflets

Notre réflexion sur l’utilisation des deniers du contribuable a débuté le 3 octobre dernier. A cette date, le Conseil municipal de la Rochelle était amené à s’exprimer sur un projet d’agrandissement du stade local. Pas de n’importe quel stade : la pelouse de Marcel Deflandre, le jardin des jaune et noir portant maillots et coupe de champions d’Europe. L’ opération présentée ce jour consistait à accroitre la capacité d’accueil des tribunes en ajoutant 700 fauteuils aux 16.000 places existantes. Quatre mois plus tôt, aux dires des autorités, il n'était pourtant question que de « 500 places environ » . Le montant initial des travaux était alors évalué à 12 M.

Début octobre le conseil Rochelais est donc venu approuver cette opération. Les élus de la ville apprenaient à cette occasion que l'enveloppe prévisionnelle des travaux portait désormais sur 14.5 M HT. La société -SAS le stade Rochelais- posant 6 M sur la table, restait une ardoise de 8.5 M à répartir entre la région Aquitaine, le département, la communauté d’agglomération et la ville de La Rochelle.

Mais surprise, le jeudi 20 octobre, soit 17 jours plus tard, la note vient d'être présentée aux 82 élus de la communauté de communes de l’agglomération, agrémentée de nouvelles conditions. Entre temps le nombre de sièges a encore évolué, passant de 700 à 750, et la répartition des frais s'y trouve modifiée à raison de 500.000 portés sur le compte de la SAS. Si proche de la ligne d’en-but, personne...