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A Bruxelles, Salah Abdeslam muré dans le silence

Tuesday 6 February 2018 à 13:33

Dans la salle d’audience du palais de justice de Bruxelles, la présidente du tribunal interroge Salah Abdeslam : « Vous avez deux fois refusé de répondre aux questions des policiers et du juge d’instruction. Aujourd’hui vous êtes présents. Vous avez fait la demande expresse d’être présent. Et c’est parfaitement votre droit. Acceptez vous de répondre aux questions du tribunal ? » La salle retient son souffle.

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Salah Abdeslam a refusé de se lever arguant d’une grande fatigue liée à l’extraction matinale de la prison. « Non, à aucune question ». S’en suit une grande diatribe provocante. « Les musulmans sont jugés impitoyablement. Il n’y a pas de présomption d’innocence. » Olivier Laplaud, de l’association Life for Paris, raconte que Salah Abdeslam a échangé un clin d’oeil complice avec Sofien Ayari.

La présidente tente un dialogue : « Et pourtant vous êtes là. Vous pouvez vous défendre. On n’a pas du tout de préjugés ». Abdeslam lance d’une voie grave pleine de défi : « On m’a demandé de venir, je suis venu. On m’accuse, mais mon silence ne fait pas de moi un coupable. C’est ma manière de me défendre. Qu’on se base sur des preuves scientifiques pour m’accuser. Ce tribunal est là pour satisfaire les médias et l’opinion publique ». Il enchaîne : « J’atteste qu’il n’y a de divinité à part Allah et que Mohammed est son prophète. Que la paix soit sur lui. Jugez moi comme vous le voulez, faîtes de moi ce que vous voulez. Je place ma confiance dans mon Seigneur. Je n’ai pas peur de vous, ni de vos alliés. Je n’ai rien d’autre à ajouter. Mon silence ne fait pas de moi un coupable ni un criminel ».

La présidente prend acte. « Bon, nous entendrons les avocats. Sachez que vous pouvez décider de parler à tout moment ». Et elle suspend l’audience.

Deux heures et demi, plus tôt, le procès s’était ouvert dans un palais...

Le Pistolet et La Pioche S02E02 : Harcèlement 2.0 ou comment détruire les autres sans risque

Thursday 1 February 2018 à 14:45
Le « cyber harcèlement » est traité depuis des années comme un mal de société qui progresse et n’a pourtant encore trouvé aucune réponse. Le terme même de cyber harcèlement ne représente pas correctement la réalité de […]

Mexique : vers une répression massive des polices communautaires ?

Wednesday 31 January 2018 à 09:51
Dans la région mexicaine historiquement ingouvernable et couverte de cultures de pavot du Guerrero, tout le monde possède des armes. Et nombreux sont celles et ceux qui s’en servent : polices communautaires légales, milices d’autodéfense […]

Mexique : vers une répression massive des polices communautaires ?

Wednesday 31 January 2018 à 09:51

Dans la région mexicaine historiquement ingouvernable et couverte de cultures de pavot du Guerrero, tout le monde possède des armes. Et nombreux sont celles et ceux qui s’en servent : polices communautaires légales, milices d’autodéfense illégales, narco-trafiquants et militaires en grand nombre.

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En 2017, Reflets écrivait que la région se trouvait au bord de la guerre civile. D’où l’intention affichée par le gouvernement régional de désarmer toutes les polices communautaires, milices d’autodéfenses et autres forces légales ou illégales assurant le maintien de l’ordre indépendamment de l’Etat dans la région. Mais la répression gouvernementale, dès le début de l’année 2018, s’avère plus que jamais asymétrique; en dépit de la paix fragile subsistant entre ces milices.

La police communautaire chassée d’Acapulco

Le 7 janvier, la police du gouvernement régional a neutralisé par la force les membres de la Coordination des autorités et polices communautaires (CRAC-PC) en périphérie rurale de la cité balnéaire d’Acapulco, sur un territoire reconnaissant légalement la juridiction de cette police non étatique. Le gouvernement d’Hector Astudillo Flores a décrété l’intervention en réaction à un affrontement entre policiers communautaires et civils armés qui avait fait 8 morts à l’aube. A peine arrivés sur les lieux, les officiers en charge de l’opération ont coupé court au dialogue et tenu la CRAC-PC pour responsable de la tragédie.

Quelque 38 agents et sympathisants civils de la police communautaire ont été arrêtés sans mandat après avoir été brutalisés voire brièvement torturés en vue d’obtenir des pièces à conviction. Trois policiers communautaires ont été abattus dans des conditions qui ressemblent, selon l’organisation de défense des droits humains ...

Manu M : ce monarque un tantinet méprisant

Monday 29 January 2018 à 17:13

Missing

C'est l'Express qui vient de sortir l'info. Citons-les. C'est beau :

Alors qu'il est assailli de demandes d'autographes de la part d'enfants à Clermont-Ferrand, le président demande à l'un des policiers chargés de sa surveillance s'il n'a pas un "truc pour signer dessus".

Celui-ci lui tend alors une sacoche en cuir blindée, utilisée pour sa protection rapprochée. "C'est pas un truc blindé en fait, c'est de la daube", réagit Emmanuel Macron, surpris par la souplesse de l'objet. Et d'ajouter, sur le ton de la plaisanterie, que si les policiers ne disposent pas de support plus rigide pour écrire, c'est parce qu'ils "n'en ont jamais trouvé un qui sait écrire". Ce à quoi le fonctionnaire de police répond au président: "Enfoiré" puis "salaud".

No comment.