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Las Rebes : une ZAD dans les quartiers populaires

Friday 5 October 2018 à 17:08

Naissance, vie et mort de la première "Zone à défendre" axée sur les quartier déshérités.

Même en voyage, il est des nouvelles du pays qui interpellent. Qui obligent à ré-accorder de l'attention à son territoire, qui donne envie de s'exprimer. La tentative d'évacuation de Notre Dames des Landes a été une de ces nouvelles.

Reporterre

Cette évacuation a provoqué débat. Elle a montré des lignes de fracture dans la société entre les "pro" et "anti" évacuation. Entre ceux qui en ont marre des casseurs et ceux sont persuadés de voir accoucher un nouveau monde. Et puis mince, Reflets ne s'était pas encore exprimé sur le sujet ! Dans les situations comme celles-là, rien de tel que les vieux cartons. On y trouve toujours de petites pépites, des articles inachevés qui prennent du jour au lendemain, à nouveau, toute leur place dans l’actualité. Laisser moi vous conter une histoire de ZAD différente, locale et optimiste. Une histoire de construction dans le bon et le mauvais sens. Une histoire aujourd'hui achevée. Une histoire qui finit mal et qui pourtant peut,elle aussi,prétendre apporter sa voix dans le débat.

Retour sur le printemps 2016 et l'émergence du mouvement #NuitDebout.

Devant l'assemblée, sur la place de la Comédie à Montpellier, s'avancent deux associations : "Poumons verts" et "Les enfants de la colline". Elles témoignent d'une zone verte coincée au milieu des quartiers déshérités. Elles parlent d'habitants s'opposant aux camions et aux bulldozers. Elles en appellent à la solidarité de l'assemblée populaire et appellent de leur vœux une ZAD, rempart humain contre la béton. Le vote est lancé, le "Oui" l'emporte et le soir même une première caravane part s'installer sur place : la ZAD "Las Rebes"...

La Chine et la Russie sont les grands méchants loups de la cyber-guerre

Friday 5 October 2018 à 11:55

Oui, mais...

La Chine est accusée d'avoir implanté des micro-puces dans des serveurs livrés à Apple et Amazon. Le GRU russe a quant à lui voulu pirater l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. Quand le sage montre la lune...

Image issue de l'album "Le secret de l'Espadon" - Edgar P. Jacobs - D.R.

Branle-bas de combat dans les chancelleries et dans les rédactions : les révélations se multiplient sur les velléités cyber-guerrières de la Chine et de la Russie. Comme si la supposée manipulation des élections américaines ou du Brexit n'avaient pas suffi à effrayer Mme Michu, on nous propose aujourd'hui des histoires abracadabrantes, "dignes de la guerre froide" ou d'un bon techno-thriller.

Ainsi, la Chine aurait installé des micro-puces sur des cartes mères de marque Supermicro, livrés à des sociétés comme Apple ou Amazon. Voilà le "péril jaune" au coeur de la cyber-économie cyber-marchande. Mme Michu et son mari se demandent immédiatement si sa liste d'achats sur Amazon s'est retrouvée entre les mains des agents du renseignement chinois. L'affaire a fait assez de bruit hier pour que l'action SuperMicro s'effondre de plus de 40% en bourse. Il y en a qui ont dû bien profiter de cette baisse... Apple et Amazon ont très vigoureusement démenti cette information dans la soirée d'hier.

Le GRU, service de renseignement militaire s'est quant à lui fait prendre la main dans le sac, ou plutôt le matériel informatique dans le coffre de la Citroën C3. Des agents du GRU avaient loué une voiture et truffé son coffre de matériel informatique visant à pirater le réseau de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques à La Haye, aux Pays-Bas.

Voilà deux annonces qui pointent clairement d'où vient le danger. De la...

Rififi chez Les Républicains en Russie...

Thursday 4 October 2018 à 16:44

Les élections relancent les polémiques

Les élection à la tête de la délégation LR de Moscou approchent. Les tensions sont ravivées par cette échéance.

Alexis Tarrade - D.R. - D.R.

Le patron des Républicains à Moscou, Alexis Tarrade, est pris dans une curieuse affaire de revente de fichier confidentiel à une loge franc-maçonne, comme nous l'avions révélé sur Mediapart. Alors que de nouvelles élections se profilent, les rancœurs refont surface et les prétendants se déchirent par Facebook interposé.

Alexis Tarrade a fait irruption sur la scène politique locale après son installation en Russie en devenant LR Russie. Il n’avait pourtant aucune activité militante publique auparavant. Ce proche de Thierry Mariani a été installé parce que l'on a demandé à son prédécesseur Nicolas Megrelis de lui passer la main. « Megrelis ne faisait rien. Ses likes et ses retweets de La République en marche montraient bien qu’il était en train de changer de camp [ce qu’il a fait par la suite – ndlr], explique Mariani. Il n’y avait pas eu d’élection depuis six ans à Moscou. J’en ai provoqué une et il ne s’est pas représenté. Alexis Tarrade a gagné et même s’il est contesté, c’est un très bon responsable. »

Mais sur son temps libre, Alexis Tarrade, qui est également lié au sénateur Christophe-André Frassa, est aussi membre de la loge L’Entente parfaite de la Grande Loge de Russie, rattachée à la Grande Loge nationale de France. Il a été initié en Russie le 21 mai 2016. A l’époque, ses frères le présentait comme: «un homme libre, indépendant, dynamique et entreprenant dans l’âme avec beaucoup de générosité à partager et qui souhaite honnêtement s’améliorer et...

Florence Parly visite la DIRISI

Monday 1 October 2018 à 22:32

Une visite "ouverte-fermée" pour la presse

Faire un petit tour dans un datacenter de la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information, pourquoi pas. Mais l'Armée n'est pas surnommée "la grande muette pour rien"...

La Lumière Rouge - © Reflets - Citation Reflets.info requise

La ministre des Armées, Florence Parly, était en déplacement au Fort du Mont Valérien ce 1 octobre, en visite dans les locaux de la DIRISI. Elle était accompagnée de Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du numérique, des apéros French Tech, et de BFM Tech. La presse était conviée à suivre cette visite. Ce type de déplacements est généralement d'une grande banalité, les discours prononcés sont creux et lénifiants. Bref, cela n'a aucun intérêt à part pour les ministres qui voient leur nom le lendemain dans le journal par la magie d'une dépêche d'agence.

Pas vraiment la tasse de thé de Reflets, bizarrement. Mais faire un petit tour dans l'un des quatre datacenters de la DIRISI, cela a un peu piqué notre curiosité. Pour plusieurs raisons. La première étant que la DIRISI est une cliente de longue date d'Amesys. Et qui sait, c'était peut-être l'occasion d'en apprendre un peu plus sur l'entité qui assure les communications de l'armée française, une sorte d'équivalent de la DISA ? Reflets a donc fait le déplacement.

Datacenter DIRISI - © Reflets - Citation Reflets.info requise
Datacenter DIRISI - Reflets - Citation Reflets.info requise

Mais c'était sans compter sur l'armée... Cette grande muette... Elle invite la presse mais l'encadre de très, très près. Pas question de poser des questions aux ministres. Pas question de prendre des photos de telle ou telle armoire, tout ça est sans doute secret-défense. Sauf pour la très grosse équipe de presse interne au ministère qui avait...

Education Nationale : des évaluations chez Amazon ?

Thursday 27 September 2018 à 10:22

Oui, mais non

C’est un prof qui a lancé un petit pavé dans la marre sur Twitter : la plateforme qui permet à l’éducation nationale de procéder à ses « évaluations nationales » pour les élèves de CP, CE1, 6ème et de seconde est hébergé chez Amazon.

En fait, cette plateforme est gérée par un prestataire luxembourgeois, Open Assessment Technologies (OAT), qui utilise pour vendre ce service un hébergement sur les serveurs d’un des "GAFAM", en l’occurrence Amazon, via sa filiale d'hébergement Amazon Web Services. La polémique a rapidement enflé, à tel point que le service CheckNews de Libération a jugé utile de vérifier ces affirmations et que le ministère de l’éducation nationale a de son côté mis à jour sa page consacrée à ces évaluations, pour rassurer les parents des gamins. Les articles se succèdent, comme celui de Sud Radio dans lequel le syndicat Sud Éducation extrapole à un point inquiétant : « Nul doute qu'à l'instar d'autres multinationales qui proposent déjà ce type de dispositif, Amazon sera en mesure de proposer de nouveaux contrats lucratifs à l'Éducation nationale à l'aide de toutes ces données livrées gracieusement par le ministère ». On atteint un niveau d’incompréhension technique crasse. Amazon Web Services est un service de « cloud ». On loue des serveurs, on paye à l’utilisation. AWS ne propose pas de « contrats lucratifs à l’aide de données collectées ». Il est même probable qu’Amazon ignore que des données concernant les élèves français sont stockées sur les machines de sa filiale.

L'Etat économe ?

Sud Education n'aborde pas les questions de coût et pourtant, il est probable que si la tempête dans un verre d'eau transformée en tornade par la magie des...