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Uderzo, un grand bonhomme de la BD

Sunday 29 March 2020 à 16:24

Astérix et Obélix sont orphelins

Toujours pour nous évader de notre état de confinés d'urgence, nous vous proposons deux émissions pour mieux découvrir Uderzo. Une archive de l'INA, la célèbre émission "Le tribunal des flagrants délires", et un documentaire sur sa vie.

Exemple de case qui circule sur les réseaux sociaux pour dire adieu à Uderzo - Copie d'écran Twitter

Albert Uderzo, l’un des papas, avec René Goscinny, d’Astérix est décédé à son domicile de Neuilly-sur-Seine d’une crise cardiaque, à l’âge de 92 ans. Pas besoin de vous présenter le personnage qui a fait sa notoriété: ce petit gaulois moustachu qui, avec ses compagnons d’un village perdu d’Armorique, résiste avec brio, à grand renforts de potion magique, à l’envahisseur romain. Les hommages rendus au co-créateur d’un des plus célèbres personnages de BD se multiplient, notamment sur les réseaux sociaux comme celle qui illustre cet article.

Parmi d’autres images, vues sur Facebook, on retrouve Astérix et Obélix assis l’un à côté de l’autre, la paume de leurs mains droites soutenant leurs têtes, les yeux dans le vague. Même le petit chien Idéfix les rejoint dans leur déprime….

De la même manière que l’un de ses personnages fétiches: Obélix, était tombé dans une marmite de potion magique quand il était petit, Uderzo eut très tôt le gout pour la bande dessinée qu’il découvrit grâce aux histoires de Mickey, la célèbre souris de Walt Disney dont il dévorait les aventures dans le Petit Parisien. L’autre personnage qui marqua son enfance et inspira ses personnages futurs, ce fut Popeye, le marin mangeur d’épinards créé par Ezlie Crisler Segar.

C’est par l’intermédiaire de son frère Bruno qui le voyait dessiner avec entrain que le jeune Albert se fit embaucher comme apprenti dans la maison d’édition des frères Offenstad. Et peu à peu, de rencontres en concours, de coups de chances...

Une nouvelle étude du Pr Raoult semble confirmer l’efficacité de la chloroquine

Saturday 28 March 2020 à 14:19

Le Dr Jean-Louis Thomas analyse cet essai clinique

Nouvel épisode du feuilleton de l'hydroxychloroquine. L'équipe de l'IHU - Méditerranée infection a rendu public vendredi 27 mars un nouvel essai clinique sur 80 patients. Elle confirmerait l'efficacité de l’association hydroxychloroquine - Azithomycine. Mais des doutes subsistent, sur l'efficacité du traitement et sur le fait qu'elle empêcherait l'aggravation de la maladie.

Le Plaquénil - Copie d'écran

Quelle est votre analyse du nouvel essai clinique du Pr Raoult?

C’est un essai mené dans l’urgence sur 80 patients entre le 3 et le 21 mars. Cette fois, le protocole comprend l’association hydroxychloroquine - Azithomycine (un antibiotique). Certains patients atteints de pneumonie ont aussi reçu un second antibiotique, le Ceftriaxone. En fait il y a 74 nouveaux patients ajoutés aux 6 malades de l’étude précédente qui recevaient déjà cette association thérapeutique. La durée du traitement a été allongée par rapport à l’étude précédente et a été portée à 10 jours.

La tranche d’âge est large: de 18 à 88 ans. L’âge moyen est de 52 ans. 57,5% avaient des facteurs de fragilité, c’est-à-dire au moins une maladie chronique. Mais quand on regarde le score NEWS utilisé pour estimer le degré de fragilité des patients, on s’aperçoit qu’il est faible dans 92% des cas et élevé chez 8% des patients. Donc on a 8% de grands fragiles.

Il a pris les précautions standards pour éviter les accidents cardiaques. Avant d’entrer dans l’étude, chaque malade subit un électrocardiogramme (ECG), puis un second ECG est fait 48h après. Seul un patient est sorti de l’étude à J4 en raison d’une potentielle interaction avec une autre molécule.

Le point faible de l’étude est qu’il n’y a pas de groupe témoin, ce n’est pas une étude en double aveugle où un groupe reçoit un placebo. Mais cel se comprend dans le contexte d’urgence.

Je vois un autre biais qui n’est pas très problématique: on sait que des faux...

Un étrange silence

Saturday 28 March 2020 à 11:44

Ma « Nessum dorma »

La ville, c'est un peu l'homme et anonyme seul parmi la foule. Mais quand une ville se vide sur une injonction (restez chez vous), les interactions que l'on avait tendance à oublier nous manquent soudain.

La ville - D.R.

Une ville ce sont des pierres, du béton, du ciment, des tuiles et des ardoises et plein d’autres choses mais aussi de l’asphalte, des trottoirs, des pavés, des promenades sous les arbres et dans les parcs, le long du fleuve, du mouvement et du bruit.

L’homme urbain développe une grande ingéniosité pour se déplacer d’un point à un autre en changeant de mode de locomotion, en terminant éventuellement son périple par une ascension qui peut emprunter par exemple un escalier roulant, ayant enfin atteint son but dans la complexité des transports, et le labyrinthe des cheminements. Ses modes d’habiter en fonction des différentes cultures répartissent le temps entre le diurne et le nocturne – mais le nocturne est éclairé, on dira qu’il est éclairé a giorno, au grand dam des contemplateurs d’étoiles – entre le dedans et le dehors, entre le loisir et le travail, entre l’arrêt et le mouvement etc…

Les sociologues de l’Ecole de Chicago , pris dans ce maelström nous brosserons les traits saillants de cette « écologie urbaine », en nous montrant la richesse de ces échanges, de ces multiples interactions dans la société de l’abondance, mais aussi de la pauvreté et de la marginalisation, de la solitude, de la « foule solitaire » .

La ville industrielle décryptée par leurs enquêtes a été remplacée par des ensembles résidentiels ou de bureaux, les activités tertiaires se sont installées dans les centres villes, les banlieues se sont étalées jusqu’à une troisième couronne, renforçant les...

Le système se fabrique son plan de sauvetage

Friday 27 March 2020 à 22:30

Pas le votre et pourtant, tout le monde est content

Sous nos yeux se construit une nouvelle bulle, des nationalisations qui n'en sont pas, un sauvetage des grandes entreprises. Les particuliers en revanche... Ils auront le droit... de financer ces plans...

Faillites en cascades à prévoir...

Tout le monde ne l'avait pas vu venir, ce méta plan de sauvetage du secteur de la finance, lors des deux dernières crises. Mais avec le recul, tout le monde a compris que l'argent gratuit injecté en masse a servi aux financiers pour se sortir de la course vers précipice dans laquelle ils s'étaient engagés. Mieux, par la suite, cela a permis d'engranger bonus exceptionnels et bénéfices sonnants et trébuchants pendant que la bulle créée par cet afflux d'endettement grossissait. Le coronavirus est un élément qui a participé à la correction d'une tendance haussière indue mais celle-ci serait intervenue un jour ou l'autre, les arbres ne montant pas au ciel. Cette fois, c'est presque pire. Ce n'est plus un secteur de l'économie qui est sauvé du gouffre par les États et les banques centrales, c'est toute l'économie. Enfin presque... Les grandes entreprises, déjà endettées au delà du raisonnable après cette période exceptionnelle de taux bas, vont bénéficier de flots d'argent tandis que les petites entreprises vont se partager des miettes et les particuliers... Rien (ou presque). Ce qui revient à dire qu'une économie peut survivre avec la consommation des entreprises et sans la consommation des ménages. Bon courage les amis...

"It is a panicked and reckless legislative response", Sarah Miller, executive director of the American Economic Liberties Project

Aux États-Unis, le Sénat a voté un plan de relance pour les...

"Nous attendons la vague si elle doit arriver"

Thursday 26 March 2020 à 19:04

L'Ehpad de Saint-Paulien espère pouvoir faire face

Nous continuons de suivre la vie de l'établissement public de Saint-Paulien en Haute-Loire à travers les yeux de sa directrice, Nathalie Cottier. Épisode 2.

Les séances de visioconférence se poursuivent - D.R.

Quelle est la situation dans votre établissement actuellement?

Nous n’avons pas de cas de Covid déclaré. Mais nous nous préparons, nous avons créé un espace dédié. Nous attendons la vague, si elle doit arriver... Depuis samedi, le personnel met des masques en permanence quand on est au contact des résidents. Au niveau ressources humaines, c’est un peu tendu. J’ai quatre personnes qui se sont fait arrêter - logiquement - par leur médecin: deux femmes enceintes, une jeune fille handicapée et une personne atteinte de maladie chronique. J’ai aussi deux arrêts pour état fébrile, mais comme il n’y a pas de test, on ne sait pas si c’est le coronavirus… On a reçu mercredi 45 jours de stocks de nourriture. On sent que ça se tend pour les approvisionnements, donc je n’ai pas voulu être prise au dépourvu.

Samedi, l’hôpital du Puy-en-Velay nous a annoncé qu’on recevrait chaque vendredi un stock de masques pour la semaine. J’espère que c’est vrai. Nous avons aussi 50 masques FFP2 en cas de début d’épidémie. On espère que l’hôpital nous réapprovisionnera si besoin. C’est la présidente du conseil d’administration, une bénévole, qui fera les aller-retours avec l’hôpital pour prendre notre matériel. C’est un peu le système D.

Comment réagissent les résidents et le personnel?

Il y a une sorte de sidération qui frappe les résidents, comme nous sommes un peu tous touchés. Cela se traduit par le fait que les personnes âgées sont encore plus lentes que d’habitude. Nous n’imaginions pas cela....