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le hollandais volant

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Mise en demeure de Captvty : ça recommence, cette fois avec Canal+ et toujours aussi peu de preuves

Saturday 12 July 2014 à 17:52
Il y a un an (à quelques jours près), le très bon logiciel qui permet de lire les vidéos en replay de toutes les chaînes de TV subissait une mise en demeure de la part de TF1.

Évidemment, la mise en demeure en elle-même était un tissu de conneries, avec des approximations techniques grosses comme la Lune et bien-sûr complètement fausses : le logiciel en lui même ne contourne aucune DRM, ne pirate absolument rien et le site web, lui, ne fait que permettre le téléchargement du logiciel et absolument pas de la diffusion de vidéos.
Suite à tout ça et avec la popularité du logiciel, il y eut un bad-buzz conséquent sur la blogosphère Française et TF1 n’a plus rien dit…

Aujourd’hui, l’auteur me recontacte pour dire que ça recommence. C’est maintenant Canal+ qui met le site en demeure, avec les mêmes approximations techniques et mensonges. Le PDF montrant la discussion entre Captvty et les avocats de Canal+ est disponible sur le PDF lié ici : canalplus-captvtyfr_20140712.pdf (c’est du lourd, et il y a aussi une précédente plainte de Canal+ datant de 2012…).

Notons bien que contrairement à TubeMaster qui a contourné des DRM de Deezer et a été condamné en justice pour cela récemment, Captvty ne contourne rien du tout, ce qui fait qu’ils sont en soi inattaquables.


Enfin, je me permet de rappeler à tout le monde (y compris Canal+) les articles Art. L.331-9 & Art. L.331-11 du CPI qui disent en gros qu’ils n’ont pas le droit d’empêcher quiconque de récupérer les fichiers vidéos d’un programme télévisé pour leur usage personnel avec des DRM par exemple (sûrement pour cela qu’ils n’en mettent pas — et c’est aussi pour cela qu’ils s’incriminent eux même en disant dans le PDF qu’ils en mettent), mais également par de l’intimidation et la censure, comme l’indique la loi, Article 6-I-4° de la loi LCEN n°2004-575.


Édit : comme le dit Sebsauvage, l’existence même de Captvty tient du fait que les sites de replay officiels fonctionnent mal et ne plaisent pas aux internautes. Ceci rejoint d’ailleurs ce que disait Walane concernant le P2P : le jour où le téléchargement légal sera aussi facile que le P2P, le premier embrassera le marché et le piratage s’effondrera.

Cachez-moi toute cette technologie bien trop pratique !

Thursday 10 July 2014 à 21:31
Ayé, Amazon n’a plus le droit de proposer des livres pas chers et d’offrir la livraison (pour ne pas pénaliser les libraires qui refusent de passer le cap de l’Internet, alors que ça fait à peine 20 ans qu’il est démocratisé dans les foyers). Ils arrivent a contourner plus ou moins tout ça, mais le client est bien emmerdé quand même.

À côté de ça, les VTC qui offraient la possibilité aux clients de géolocaliser les véhicules (alors que les taxis refusent cette technologie) n’auront plus le droit d’utiliser cette technologie non plus (justement pour empêcher qu’ils prennent le marché des taxis, qui eux ont le droit d’utiliser la géolocalisation s’ils le veulent — égalité devant la loi, mon cul oui).

Deux exemples en un jour qui montrent que la France massacre la technologie et le confort des clients simplement pour sauver deux économies ancestraux qui refusent d’évoluer et de franchir le cas du XXIe siècle.

C’est quand même incroyable. Je peine à croire qu’on en soit arrivé là.

Facebook et l’expérience de manipulation de masse : vous l’avez bien profond et j’espère que ça fait mal

Tuesday 8 July 2014 à 18:43
facebook troll face profile image Facebook a récemment avoué avoir fait une expérience sur ses utilisateurs.

Le mur Facebook se présente comme une suite d’actualités postées par vos contacts. Toutes les actualités n’y figurent pas. Facebook a remarqué au cours d’une expérience sociale qu’un utilisateur à qui on ne fournit que des postes positifs ou de bonne humeurs poste lui aussi d’avantage des choses gaies. Au contraire, un utilisateur à qui on ne donne une majorité d’articles tristes sera à son tour aussi posteur de choses tristes.

Le truc, c’est que la publication de cette expérience menée sans avertissement sur un large panel d’utilisateur prend maintenant les proportions hors-normes d’un scandale mondial. Même les ministres s’en mêlent et dénoncent cette pratique, et des plaintes sont déposées.

Et ben vous savez quoi ?
La prochaine fois que vous vous inscrirez sur un site comme Facebook, vous n’aurez qu’à lire les conditions générales d’utilisation du service (CGU) avant de cliquer bêtement sur « j’accepte ».

Râler c’est bien, mais à un moment faut prendre ses responsabilités : Facebook est peut-être gratuit pour le portefeuille, mais pas pour votre cerveau. C’est marqué dans les CGU et l’ignorer est votre propre choix qu’il faut assumer.

Je rappelle que Facebook est une entreprise américaine et qu’ils sont là pour amasser du fric, pas pour faire de la charité et que tous les utilisateurs sans exceptions ont accepté de façon active les conditions d’utilisations du site lors de l’inscription. Il n’y a pas d’excuses possible.

Image de WaaySheGoes

Le droit à l’oubli, porte de la censure

Monday 7 July 2014 à 21:56
Récemment, l’Europe força Google et les moteurs de recherche à devoir faire disparaître les résultats de recherche concernant les particuliers, si ces derniers le demandent. C’est le droit à l’oubli appliqué à Google.

Ceci permet par exemple à quelqu’un qui a été victime d’une blague sur Internet d’arriver à faire oublier tout ça, ou même permettre à tous de ne plus être aussi facilement trouvable en ligne. C’est plutôt pas mal, non ?

Ouais…

Mais que se passe t-il si une personne très connue fait valoir son droit à l’oubli sur Internet ? Une personne connue, comme une star de la musique qui ne vit qu’au travers de son succès et de sa visibilité dans les médias ? On peut se dire que c’est un peu bizarre, mais ok : peut-être que la personne peut avoir envie de changer et de passer à autre chose, c’est son droit…

Et si c’était un politicien qui faisait valoir son droit à l’oublie ? Un politicien qui croule sous les affaires de corruption, d’espionnage, d’argent sale ou de financement de campagne à partir d’argent des dictateurs africains (je ne cite personne :-°) ? Ne serait-ce pas une aubaine qu’une loi votée par les élus puisse rendre ces mêmes gens le plus discret possible dans leur magouilles alors que les médias s’acharnent sur eux ?

On pourrait croire à une forme de censure massive, destinée à masquer la corruption et le bordel ambiant de la politique actuel, non ?

D’ailleurs, la presse le craignait, ça : que ce « droit à l’oublie » allait être utilisé à des fins de censure.
Ben… ils ont eu raison de le craindre… Car c’est en train de se passer. Et c’est loin d’être terminé : après viendront le droit à l’oublie pour que les entreprises puissent étouffer les scandales ou que les gouvernement puissent taire les critiques ou les opposants. Vous verrez.

Heureusement, on vit dans un monde où l’élu est là par et pour les citoyens et que nous n’avons rien à craindre d’eux. N’est-ce pas ?

Pourquoi il faut arrêter de mettre des MP3 dans des Zip !

Friday 4 July 2014 à 22:58
Ça n’a échappé à personne, les fichiers de vacances partagés sur le net le sont souvent dans des « archives » Zip, 7z, Rar. Il faut arrêter tout ça : dans 80% des cas, ça ne sert à rien ! Il existe le format Tar, qui peut parfois être plus utile.

J’ai déjà énoncé le cas du format Rar, que j’aimerais voir disparaître. Pour les autres, je pense que le monde se porterait mieux avec moins de formats pour la même chose, mais bon. Pour l’article je garderais donc Zip, 7z et Tar.

Zip est le format de compression qui est à mon avis le plus largement supporté : Windows le supporte nativement, ce qui aide pas mal.
7-zip fait la même chose que Zip, mais il a besoin du logiciel libre, gratuit et multiplateforme 7-zip pour être utilisé. Son avantage : le ratio de compression est plus efficace et produit des fichiers plus petits (en contrepartie, les opérations de compression/décompression sont un peu moins rapides).
Le dernier, Tar, ne sert pas à compresser des fichiers (il ne permet pas un gain de place sur le disque), mais il permet de réunir au sein d’un seul fichier .tar plusieurs fichiers plus petits. Un seul gros fichier est en effet plus pratique à manipuler et à archiver que des millions de petits fichiers : c’est donc un format d’archivage.

Grosso-modo, les formats de compression fonctionnent sur le principe suivant : le fichier présente par exemple les mots « pomme.pomme.pomme.pomme. » et la version compressée est simplement « 4×pomme. » : on passe donc de 24 caractères à 8 caractères et on divise la place occupée par 3. C’est bien.

Par contre, si on a « pomme.abricot.pêche.banane » la version compressée sera « 1×pomme.abricot.pêche.banane ». On perd donc 2 caractères et c’est mal. Compresser le fichier ne sert donc à rien du tout ici.
Malheureusement, les cas où la compression ne sert à rien est utilisé très souvent, par exemple pour les fichiers musicaux, les images et parfois les vidéos.

Voici un exemple qui parle bien, avec l’album Good Luck du groupe Coréen Beast, que j’ai en MP3 320k sur mon ordi.

taille du fichier en fonction du format
Si le but recherché est la diminution du temps de téléchargement, alors au lieu de mettre 1 minute, vous mettrez 58,2 secondes avec du format 7z. La décompression du fichier prends ensuite une dizaine de secondes.
Pour le fichier Tar, le temps de téléchargement est allongé de 6 millisecondes, mais l’extraction des fichiers se fait presque instantanément (disons 1/2 seconde).
Pour le format Zip, le ratio de compression est pratiquement nul, mais vous perdez également prés de 10 secondes lors de l’extraction et de la compression des fichiers.

Au final, il est mieux un format d’archivage plutôt que de compression pour des fichiers multimédias : c’est peut-être 0,01% plus long à télécharger, mais c’est 20 fois plus rapide à décompresser !

La compression des données multimédias dans un fichier Zip, 7z ou Rar est inutile. La raison à cela est que ces fichiers sont en fait déjà des données compressés : ils ont un algorithme de compression interne (algorithme Jpeg pour les images du même format). Recompresser à nouveau par dessus ne sert donc à rien et vous fera juste perdre du temps…

Utilisez plutôt le format Tar pour simplement regrouper les fichiers. Il est natif sous GNU/Linux et OS-X (et Android) et existe sous Windows avec le logiciel 7z ; il ne compresse pas mais (on l’a vu, c’est inutile) mais est beaucoup plus rapide à utiliser.

Les formats de compression Zip et 7-zip sont en revanche utiles pour d’autres applications comme la compression des fichiers textes, de codes sources d’un programme, ou encore des documents archives CSV ou XML, où le ratio de compression atteint facilement 50%, 70% voire 90% dans certains cas. Le gain de place et de temps de téléchargement sont donc réels.

Il est également possible d’utiliser l’archivage suivi de la compression. Le format est alors en .tar.zip ou .tar.7z. L’intérêt de tout ça c’est que le format Tar a des fonctionnalités que Zip ou 7z n’ont pas, comme la conservation des permissions des fichiers (les « chmod/chown »). Le passage de Zip ou 7z par dessus est lui, là pour compresser.