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Le charbon est beaucoup plus dangereux que le nucléaire

Tuesday 30 August 2022 à 18:40

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Juste parce que j’en ai marre de rechercher tout le temps les mêmes liens et les mêmes chiffres, voici un récap de trois chiffres clés à à propos du charbon, soi-disant préférable au nucléaire en matière d’énergie.
Vous verrez : même en ce qui concerne les radiations, le charbon dépasse de loin le nucléaire… Un comble, donc.

Il faut 3 000 000 de tonnes de charbon pour produire autant d’énergie qu’une tonne d’uranium

En d’autres termes : une remorque de voiture d’uranium équivaut à un convoi de 100 poids lourds de charbon…

C’est une question de densité d’énergie et de forme d’énergie exploitable. Le charbon est une énergie chimique. L’uranium libère son énergie par fission de son noyau. Cette forme de libération d’énergie est de l’ordre de 1 000 000 de fois plus concentrée que l’énergie chimique.

En l’occurrence, l’uranium et le charbon diffèrent d’un facteur 3 millions environ. Cette différence influe sur l’extraction, le transport, le traitement et les déchets, qui sont alors d’une échelle incomparable entre les deux.

Source : Tableau de densité massique d'énergie — Wikipédia.

L’industrie du charbon émet dix fois plus de radioactivité que l’industrie du nucléaire

Oui, même en incluant Fukushima, Tchernobyl, Three Miles Island, et tout le reste.

Le charbon est une roche. Ce n’est pas du carbone pur : il contient des impuretés. L’une de ces impuretés est le radon, un gaz produit naturellement dans le sol. Le radon est radioactif, et les mines, le raffinement et les centrales le relâchent dans l’air. Ce radon est issu de la décomposition de l’uranium et du thorium, eux-même encore présents à l’état de traces dans le charbon (et rejetés essentiellement dans l’air).

L’extraction de l’uranium émet aussi du radon, mais comme il faut beaucoup plus de charbon pour produire autant qu’un petit peu d’uranium, il en sort que la contribution du secteur du charbon à l’exposition de rayonnement est environ dix à cent fois plus importante que la contribution du secteur nucléaire dans leur ensemble.

Et oui : ceci tient compte même des émissions passives ou accidentelles de tritium, d’iode ou d’autres polluants radioactifs à cause d’un accident nucléaire passé.

Source : SOURCES, EFFECTS AND RISKS OF IONIZING RADIATION — UNSCEAR 2016 Report (ONU)

Le secteur du charbon tue 2 500 fois plus que le secteur du nucléaire

À énergie produite égale.

Tous les secteurs, toutes les activités engendrent des accidents, dont certains sont mortels. C’est inévitable.
Les secteurs de l’énergie ne sont pas exclus. Ni le nucléaire, ni le charbon. Ni les autres (hydro, solaire, gaz)…

Si on compte le nombre de morts par secteur d’énergie, on obtient quelque chose comme ça :

Nombre de morts par source d’énergie (en morts / TWh)
Type d’énergie Nombre de morts
Charbon 100
Pétrole 36
Biomasse 12
Gaz 4
Hydro 1,4
Solaire 0,44
Vent 0,15
Nucléaire 0,04

Sur toute la filière, on voit que celle du charbon est 2 500 fois plus mortelle que celle du nucléaire.

Une grande partie de ces chiffres dépendent du pays de production. À tel point que dans la source, il fait un autre tableau où il distingue la Chine du reste, notamment pour le charbon. Les conditions de travail n’y sont pas les mêmes que dans les pays occidentaux : le charbon fait 170 morts par TWh en Chine, mais 30 aux USA.

Cela ne change rien à la conclusion ni au constat : cela reste donc beaucoup plus que le nucléaire.

Source : Deaths per TWH by energy source (citant entre autre ces études : Economic Analysis of Various Options of Electricity Generation - Taking into Account Health and Environmental Effects, COMPARATIVE RISK ASSESSMENTS OF ENERGY OPTIONS).

Conclusions et commentaire

En global, en termes de nombre de morts, aucune source d’énergie n’est aussi sûr que le nucléaire. Et aucune source n’est aussi mortelle que le charbon.
En termes de radiation, le charbon est pire que le nucléaire (viennent ensuite le nucléaire, puis le gaz, et la géothermie — voyez les sources).

Concernant la radiotoxicité justement, il faut noter que les émissions radioactives dont on parle restent faibles devant la radioactivité naturelle et artificielle globale.
Oui, le charbon émet plus de radioactivité que le nucléaire. Mais non, ce n’est pas spécialement un danger. Il reste que si c’est la radioactivité qui vous font peur et que vous en voulez le moins possible, le nucléaire est un meilleur choix que le charbon.

Mais dans ce cas, vous auriez encore plus peur d’un voyage en avion (voler en altitude vous expose à des radiations cosmiques), d’un portique à rayons-X ou d’une simple radiographie et même d’une cigarette. Toutes ces choses-là comptent largement plus en termes de radiations nocives que l’industrie nucléaire, celle du charbon, et même la radioactivité naturelle (voir là).

Pour le dernier nombre, il s’agit un peu du même biais qu’entre l’avion et la voiture. La voiture fait dix fois plus de morts chaque jour que l’avion n’en fait par an. Pourtant personne n’en parle. Pourquoi ? Car mille accidents de 2 personnes se voient toujours moins qu’un seul accident tuant 500 personnes. Sauf qu’un accident d’un gros avion est beaucoup plus rare qu’un accident de voiture, et au final, le moyen de transport le plus sûr reste l’avion.
Pour le nucléaire c’est la même chose : cette source d’électricité est celle qui fait le plus peur, mais au final, c’est celle qui tue le moins, et de loin.

La comparaison avec l’avion peut aller plus loin. Tout comme dans l’aviation, l’industrie du nucléaire est parfaitement conscience de cette « peur » de la part du public. Résultat : ils mettent les bouchées doubles sur la sécurité. L’aviation civile a des plans d’actions très précis en cas d’accident, à la fois pour gérer la crise et organiser les secours que pour réduire les risques de crash en premier lieu. Le nucléaire c’est pareil : c’est ultra surveillé et contrôlé.
Si la moitié des centrales nucléaires françaises sont arrêtées actuellement, ce n’est pas parce qu’elles vont exploser : c’est juste parce qu’on a constaté des anomalies très mineures et que l’on prend des précautions. L’aéronautique opère de même : quand un problème est constaté, c’est toute une flotte d’avion qui peut être clouée au sol (souvenez vous le Boeing 737 Max). Et cela vaut mieux. On n’empêchera jamais un accident, mais on peut au moins éviter deux accidents identiques, et même éviter un accident potentiel.

image d’en-tête de Oatsy40

Retours sur iOS

Saturday 20 August 2022 à 23:37

Suite à mon passage d’Android à iOS, je reviens ici sur des trucs bien ou des trucs chiants de ce système.

J’ai eu quelques retours suite au précédent billet, à la fois de personnes qui hésitaient à faire comme moi, que de personnes qui avaient déjà fait le pas et qui me donnaient des astuces ou la confirmation (ou non) de ce que je disais dans l’article.

Déjà, merci à eux pour leurs astuces ou partage des applications indispensables, je vais les ajouter ici.

Les plus

L’OCR

L’OCR, c’est la reconnaissance de caractères.

Dans iOS 15 (peut-être avant), je peux photographier un texte et sélectionner puis copier le texte, directement sur la photo. Il reconnaît le texte à la volée. Ça marche même plutôt bien avec du japonais, mais beaucoup moins avec du coréen.

C’est possible à chaque fois qu’on veut prendre une photo (il y a un bouton qui permet de forcer la détection de texte), qu’une photo est déjà prise (il suffit alors cliquer sur le texte dans la photo et ça devient sélectionnable), ou encore sur une capture d’écran ou n’importe quelle autre image.

Ensuite on peut évidemment copier le texte, le partager, etc.

Ce qui est assez impressionnant, c’est que dans l’application de traduction, on peut prendre une photo dans le champ de texte à traduire. On prend alors en photo une pancarte, ça détecte le texte, et il suffit de valider pour que ça le traduise immédiatement. L’intégration et l’enchaînement des opérations est fluide et impressionnante, là où autrement il aurait fallu passer par 3 applications et donc 3 fois des copier/coller.

QRcode & Shaazam

Shaazam c’est l’application qui vous donne le titre d’une chanson après l’avoir fait écouter à votre téléphone.

Apple a racheté Shaazam il y a quelques années, et désormais il s’agit d’une fonction intégrée à l’OS. Contrairement à une application tierce, qui met toujours du temps à se lancer, ici, c’est instantané : il enregistre immédiatement dès qu’on touche cette option (dans le menu en haut). Bien-sûr, il vous propose d’acheter le morceau si vous ne l’avez pas (via Apple Music).

Pour les QRCode, c’est pareil : l’appareil photo suffit pour scanner un QRCode. C’est vraiment tout con, mais ça m’a toujours manqué dans Android, où il faut une application tierce.

Une certaine forme d’IA

Parmi toutes mes photos, il y en a beaucoup de mon chat. Il suffit que je cherche « chat » dans l’appli des photos pour qu’il me les sorte. Idem plus « fleurs », « montagne »…

Ce n’est pas parfait, car il oublie quelques photos, et je n’ai pas testé en cherchant des noms de personnes qui apparaissent sur certaines photos, mais c’est une fonctionnalité qui peut éventuellement faire gagner un peu de temps, surtout si on est du genre à conserver beaucoup de photos, images, mèmes…

Les scripts

Certaines applications sur Android le permettaient aussi, mais iOS le permet en natif : réaliser des actions automatiquement basées sur votre géolocalisation, l’heure ou autre. Par exemple, vous voulez couper le Wifi et le son à chaque fois que vous allez au travail ? Il suffit de dire qu’à chaque fois que vous êtes au boulot (basé sur le GPS) et seulement en semaine, vous réalisez l’action de couper le wifi et de baisser le son.

Bien configuré, ça s’activera tout seul.

Autre exemple : dès que le GPS détecte que vous êtes à la maison, ou encore si vous branchez le téléphone, il peut réactiver le Wifi.
Les possibilités sont très nombreuses : il y a plein de situations « déclencheurs », que l’on peut même combiner, et encore plus d’actions à accomplir.

D’autres types de scripts permettent d’ajouter des entrées dans le menu « partager », ou de réaliser des raccourcis personnels. Un exemple : on peut faire un raccourci pour tout enregistrer : vidéo, audio, puis retranscrire tout ça et l’envoyer dans le cloud. Certains s’en servent dans le cas où ils sont contrôlés par les flics qui ont tendance à abuser parfois.

Il existe même des sites avec des scripts dédiés pour ça. Voir l’article de Korben pour la présentation ou le site directement : routinehub.co.

Les photos

On en parle systématiquement quand on parle des iPhones, mais c’est pas sans raison.
Sous Android et depuis toujours, j’ai toujours pris l’habitude de mitrailler le sujet de photos, en espérant qu’il y en ait au moins une de nette voire de jolie. Sous iOS, ce n’est plus nécessaire. Toutes les photos sont nettes et belles.

Il y a beau n’y avoir que 12 mégapixels, ça suffit largement. La course aux mégapixels est ridicule et ici ils le démontrent. Le traitement de stabilisation et tous les traitements logiciels disponibles sont très réussis. À noter que certains téléphones haut de gamme de Samsung ou Sony sont également de très belles photos, mais perso j’étais toujours resté dans l’entrée et le milieu de gamme jusqu’à maintenant (200-400 €).

Les moins

Le clavier et la prédiction orthographique

La prédiction et la correction est merdique. Non vraiment : c’est véritablement pourri.

Je désactive toujours la correction automatique (je refuse qu’on modifie ce que je tape), mais je conserve les suggestions, sur lesquelles je peux cliquer pour les utiliser.
Ces suggestions sont beaucoup, beaucoup moins pertinentes sur iOS que ce que j’avais sur Android.

Quand je tape « a », il n’a pas exemple même pas l’intelligence de me proposer « à ». C’est ridicule :

Prédiction sur Android et sur iOS pour « a ».
(Android est à gauche et iOS est à droite)

Ensuite, il ne semble proposer que des mots qui débutent par ce qu’on a mis. Pas des mots similaires.

Ainsi, si je veux écrire « masque » mais que je tape « masue », il ne me propose pas « masque », qui diffère seulement d’une lettre. Le système ne lit pas les pensées, bien-sûr, mais le clavier Android fonctionne lui, et propose bien « masque ».

À la place, iOS proposera « masure ».
Une masure est une petite maison délabrée. Exemple : « les covidiots portent mal leur masure ».

Ces systèmes de prédiction et de correction de fautes fonctionnent généralement de façons statistiques. Ils peuvent par exemple :

Le clavier Swiftkey (acquis par Microsoft) et même le clavier Google d’Android sont très forts sur ce système :

Prédiction pour chien et char.
Swiftkey utilise la proximité des touches du clavier pour déterminer ce qu’on a voulu taper : on peut même aller voir la « heat-map » dans les paramètres pour voir quelles touches vous tapez généralement bien, et lesquelles sont loupées à chaque fois.

C’est un algorithme brillant qui prend en compte le clavier, la langue (deux mots proches peuvent être confondues humainement) et le contexte (analyse du champ lexical).

Apple ne fait pas tout ça, ou ne semble pas le faire, ou le fait alors vraiment très très mal.

Pourtant, avec toute la pub qu’ils font autour de Siri et son « IA », et les puces « bionic » avec des unités d’apprentissage, de prédiction et d’analyse intelligente… je m’attendais à mieux. Beaucoup mieux. Tout ça c’est clairement du flan.

Je ne sais pas si Apple a voulu expérimenter avec un apprentissage naturel et évolutif plutôt qu’intégrer les statistiques et la logique pure, mais c’est pas une réussite. Et je ne considère plus être en phase d’apprentissage : j’ai ce téléphone depuis 8 mois maintenant et c’est toujours aussi pourri.

Sur Android, je pouvais taper (ou swiper) mon texte comme un porc et valider les suggestions et c’était généralement nickel. Sous iOS, j’ai laissé tomber 80 % de mon swipage, car c’est catastrophique.

Le clavier, c’est le gros point noir d’iOS en ce qui me concerne.
On peut toujours installer Google Keyboard ou d’autres claviers, mais c’est l’intégration qui en prend un coup.

L’UX du clavier

Je ne peux pas m’empêcher d’en remettre une couche. C’est vraiment à se taper la tête contre les murs.
Sur certains trucs, l’interface elle-même est à chier.

J’ai mis quelques mots en prédiction, comme certains noms propres. Pour l’exemple, voici l’expression « pkmn » qui se fait remplacer par « Pokémon » :

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À votre avis, pour que le remplacement soit fait, j’appuie où ? Sur la suggestion ? Perdu ! Si j’appuie sur la suggestion, ça l’annule comme si j’avais appuyé sur la croix de la suggestion. À la place, pour valider le remplacement, je dois appuyer sur la barre d’espace du clavier. Je trouve ça déroutant, mais ce n’est pas la seule chose de déroutant chez Apple ces derniers temps, Grumpy Website en parle très souvent.

Les paramètres rapides

J’en avais parlé dans mon article initial : les paramètres rapides sont faux.

Oui, il y a un bouton « wifi » et « bluetooth », mais ces derniers ne désactivent pas l’un ou l’autre. Ils coupent la connexion courante, mais le module reste actif : le bluetooth continue de chercher et le wifi aussi. Pour ce qui est de l’économie de la batterie, c’est donc inutile.

On peut tout de même désactiver tout ça, mais il faut aller dans les paramètres d’iOS > Bluetoot / Wifi > désactiver. C’est plus long, et ça rend totalement inutile les boutons Wifi/Bluetooth.
Enfin, pas tout à fait : ces boutons peuvent les rallumer, juste pas les éteindre. Je sais pas quel ingénieur a imposé ça, mais il ne pensait pas à l’utilisateur à ce moment-là.

Pas de .flac

iOS et iTunes ne prend pas en charge le format audio « FLAC ». Ils ont leur propre format lossless (ALAC), mais c’est quand-même un peu chiant : c’est un format autrement assez répandu.

Ah et iTunes manque de transférer une partie des morceaux à chaque synchro. C’est n’importe quoi là aussi.
Et évidemment, impossible de transférer de la musique via USB comme sur une clé USB : ça finira dans les dossiers, pas dans la bibliothèque musicale.

L’appareil photo

Alors autant les photons sont magnifiques, autant l’appareil photo est plutôt limité. Sous Android (du moins sur le BQ Aquaris X2) je pouvais choisir l’ISO, la vitesse d’exposition, la luminosité… autant sous iOS, hormis quelques options de filtres, il n’y a rien de technique (pas d’ISO ou de temps d’exposition).

Heureusement, il y a des applications tierces qui permettent tout ça, mais ça manque quand-même dans l’application native. Est-ce que c’est seulement sur le 13 Mini que tout ça est retiré ?
En tout cas, cette appli est un exemple de remplacement. L’interface est austère, mais ça marche pas mal : Easy Long Exposure Camera (la version gratuite a une pub une fois qu’on a pris une photo et ne permet pas de régler l’ISO, mais la version « pro » est prise à vie et lève toutes ces limites et la pub).

ÉDIT : j’avais découvert par hasard que le temps d’expo longue passe de 3 secondes à 10 s voire à 30 s si le téléphone est posé immobile. Pour ça, servez-vous d’un trépied (comme celui-ci, déjà partagé ).

Safari

J’avais dit que Safari c’était pourri, eh ben, oui c’est pourri. On se fait très bien à l’interface, mais certains éléments de page web (les :hover ou les datalists HTML5) ne fonctionnent pas ou pas bien.

Étrangement, avec certains modules complémentaires, tout ça refonctionne. Je ne comprends pas tout ici.
Par contre, tous ces navigateurs mobiles qui n’ont pas de console JS ni d’outils de dév, c’est chiant (et épargnez-moi la méthode pour accéder aux outils de dév du mobile depuis un ordi sur le même réseau : ça marche jamais, encore moins sur iOS où il faut un Mac).

Le bluetooth

Le bluetooth fonctionne pour lire ma musique dans la voiture, mais envoyer une photo d’un téléphone à un autre, ça ne marche que via airdrop, donc d’un iPhone à un iPhone.

Airdrop est très simple et on peut transférer à peu près n’importe quoi (contacts, événements, photos…) et c’est hyper rapide, mais pour envoyer une simple photo à un appareil Android, c’est impossible. C’est vraiment du bullshit de la part d’Apple.

Les scripts

Oui, j’ai mis ça dans les plus et maintenant dans les moins.
Évidemment, les scripts c’est cool : ça permet de faire en sorte que le téléphone lance tout seul des actions. Par exemple, quand je connecte mon tél en bluetooth dans la voiture, c’est que je m’en vais de chez moi. Du coup, j’ai programmé qu’il me coupe le wifi de la maison. Ça semble logique et comme ça il ne passe pas tout le trajet à chercher du Wifi. Je lance aussi l’application musicale juste après.

Sauf que… certains scripts ne peuvent pas tourner en tâche de fond. Ils se contentent d’afficher un popup et c’est à nous d’exécuter le script. Ça marche, mais ça enlève environ 90 % de l’intérêt d’une machine qui fait des actions qu’on lui dit de faire, à notre place, en tâche de fond et selon les circonstances

Un autre exemple, j’ai fait en sorte que dès que j’arrive à proximité de chez moi, il active le Wifi, puis attend, et coupe le bluetooth. L’idée est que quand je rentre, je suis généralement en voiture, et donc je veux qu’il coupe le blutooth après que j’en suis sorti, d’où l’attente. Sauf que non : les scripts qui se déclenchent avec la localisation du téléphone ne peuvent pas se lancer en tâche de fond tout seul : il faut les valider à chaque fois. C’est complètement con.

Les scripts donc, s’il faut être derrière le téléphone à chaque fois, c’est inutile.
Seul avantage : faire un bouton customisé qui désactive le wifi et le bluetooth. Qui le désactive réellement, contrairement à ce que font les boutons natifs.

« climato-sceptique » n’est pas le bon terme (même si on s’en fout)

Tuesday 16 August 2022 à 19:26

Je pense qu’il faut arrêter de dire « climato-sceptique ».

Le scepticisme c’est questionner les assertions, c’est ne pas tout croire sur parole et aller examiner les études et les données et aller la critiquer (au sens de « esprit critique »).
C’est une démarche saine.

Or ici c’est tout le contraire. Les gens dont on dit qu’ils sont les « climato-sceptiques » balayent tout argument scientifique, mais en même temps acceptent n’importe quelle nouvelle ânerie qui va dans leur sens. C’est pas du scepticisme, ça !

Le scepticisme et la recherche d’information en général doit avant tout conduire à accepter une hypothèse quand les arguments tiennent (et à refuser les autres qui ne tiennent pas).

Aujourd’hui, il ne faut pas oublier que le savoir se construit sur celui des générations précédentes. Chercher les preuves et les vérifier, c’est remonter dans les travaux passés. Un sceptique raisonnable s’arrêtera quand il tombe sur une information qui a été démontrée comme étant vraie.
Si quelqu’un est invité à la télé pour débattre du climat et des énergies fossiles, il ne va pas venir avec son échantillon de charbon, un chalumeau et son eau de chaux pour prouver que « vous voyez, le charbon produit du CO2 ! », puis enchaîner sur la chimique quantique et montrer que « et c’est pour ça que la molécule de CO2 absorbe le rayonnement infrarouge émis par la Terre ».

Ces choses-là sont admises. Considérons-les comme tels. Aujourd’hui, la relation entre les énergies fossiles et le réchauffement du climat en est là : c’est admis. Pareil sur le fait que le climat se réchauffe effectivement. On l’observe, année après année, mois après mois même (voir , , , …)

Il ne devrait pas y avoir de débat là-dessus.

Autrement on n’en finirait pas : si on veut remonter toute la pyramide des connaissances, au-delà du fait que ça nous prendrait plus que notre espérance de vie, on finira par tomber sur des axiomes, c’est-à-dire des propositions indémontrables, mais acceptées comme vraies.
Alors on laisserait ces gens remettre en cause le fait que 1+1=2 ? Pour qu’au final il quitte le débat parce que « de toute façon la science c’est bancal ! » ? Soyons sérieux.

Aujourd’hui, les effets sur réchauffement commencent à se voir : on en est à un stade où ne plus le constater relève d’une démarche active. Il y a 20 ans, on pouvait dire « je n’y crois pas, parce que je le ne vois pas ! ». Aujourd’hui, ça s’accélère et n’importe qui constate que les canicules sont plus nombreuses, que les étés sont plus chauds, qu’il pleut moins, qu’il y a moins de neige en hiver (s’il y en a), que les forêts soufrent, qu’il y a moins d’insectes, que les animaux migrent vers le nord…

Et si le réchauffement est réel, démontré et visible, je n’ai pas envie de vérifier si les différentes hypothèses répondant à la question « et maintenant, il va se passer quoi ? » vont se réaliser ou pas :

C’est trop risqué.

Ce n’est pas de se casser un ongle, ni même de se couper le doigt dont on parle ici.
On parle d’un risque qui menace l’espèce humaine et la vie sur Terre.

Et contrairement à ce que nos ministres disent : on ne pourra pas « vivre avec ». On souffrira et on en mourra.

Pour finir, par quoi remplacer le terme « climato-sceptique » ? Je ne sais pas. Peu importe en fait : je m’en fous. L’idée est surtout de comprendre que le réchauffement et le changement du climat ne sont plus à démontrer. Le débat doit avancer. On sait ce qu’on doit faire : arrêter les énergies fossiles. Le débat doit porter sur comment on va faire ça, et comment on va faire pour que tout le monde puisse y parvenir.

ÉDIT : On me propose (Matt) le terme de climato-négationiste. Ça me semble pas mal.

Larmes de patrons

Thursday 4 August 2022 à 13:21

Voir :

C’est marrant, car quand les travailleurs se sentaient pris en otage par le marché du travail saturé et contrôlé par les patrons, BFM et TF1 n’en parlait pas. Maintenant que le rapport de force a changé, c’est ouin-ouin matin, midi et soir.

Voyons ça du point de vue d’un employé lambda :

Ceux qui viennent travailler chez nous indiquent leurs conditions à leur arrivée

Oui ça s’appelle un contrat : tu vois, le truc dans lequel les deux partis indiquent leurs conditions, puis signent.
On vous a dit que c’était un truc écrit par les RH et à faire signer par les employés ? On vous a menti. Bye bye, au suivant !

On paie au Smic mais avec des qualités de travail exceptionnelles.

Voyons quel est le problème ? Ah oui : les quatre premiers mots de ta phrase.
Parce qu’EDF, Orange, Free, Suez, etc. s’en branlent de l’ambiance à ton travail : ce qu’ils veulent c’est qu’on leur paye les factures. Or, c’est pas une bonne ambiance qu’on paye ça, mais avec une partie du salaire.

Et comme les prix augmentent mais pas le smic, bah les gens vont là où on paye autre chose que le smic.
… et si t’es obligé de fermer, car tu peux pas faire tourner la boutique, désolé pour toi, mais c’est que ton business pue la merde d’un point de vue économique. C’est tout.

Il y a une bonne ambiance et ceux qui viennent une première saison, reviennent en général d'année en année

Visiblement pas, car sinon tu serais pas plus en manque cette année que l’an dernier. Et puis franchement, quand vous les patrons faites des vérifications de références sur un CV en contactant les anciens employeurs, bah nous on fait pareil. Une boîte qui paye pas, ou une boîte où les conditions sont merdiques, ça se sait très vite. Et ça marche aussi dans l’autre sens : une boîte qui est prête à payer pour recruter ça se sait également.

"Avant de commencer ils demandent des jours de congés. Quand on signe un contrat de travail, ils s'en foutent, ils n'ont aucun devoir. Ils viennent deux jours et ne viennent plus sans prévenir. La personne qui signe un contrat de travail en tant que salarié n'a aucun devoir. Il n'a aucune valeur juridique, les gens font ce qu'ils veulent de leur contrat de travail. On est pris en otage.

Oui ça s’appelle la période d’essai. Tu sais, le truc que tu utilises (toi et tes potes patrons) pour jarter les employés du jour au lendemain.
Autrement tu racontes absolument n’importe quoi. Le contrat est un contrat pour les deux parties et ça a une valeur, justement.

La première année, vous êtes payés au Smic. La deuxième vous avez 100 euros de plus et encore 100 euros la troisième.

Bravo ! au train où vont les choses, ça n’est pas une augmentation, ça, c’est juste le SMIC qui suit l’inflation.

On a une fidélisation pour ceux qui sont venus une première fois et on l'esprit du travail. Vous avez également plus de responsabilités", explique-t-il.

On a plus de responsabilités. Ok, donc ça mérite un salaire plus élevé, si ne me trompe pas. Du coup la hausse de 100€ dont tu parles, c’est pour les responsabilités en plus ? la fidélité ? ou ton bon cœur ? Un choix possible parmi les trois.

Car si tu veux la jouer « chuis sympa, je récompense les fidèles et le travail en plus », c’est 3×100 € qu’il faut donner.

Mais c'est difficile de donner à un jeune de 16-17-18 ans plus que le Smic alors qu'il ne connaît pas du tout le travail

Très juste.
C’est pour ça qu’il existe l’intérim et la période d’essai.
De là, l’augmentation c’est pas au bout d’un an qu’il faut la donner : c’est au bout d’une semaine. Tu serais surpris de constater où ça mène de récompenser les efforts.

Enfin ça c’est si on est un formateur, un chef d’équipe. C’est sûr que si t’es un pingouin qui fait du Power-Point / Excel huit heures par jour dans un bureau sans voir qui fait quoi dans ton entreprise, c’est plus difficile de repérer les bons éléments et les branleurs.

Le rapport s'est inversé" ", déplore Vincent Humbert.

You goddamn right !

Comme j’ai dit, quand les travailleurs gueulaient vous n’avez pas voulu écouter. Vous vous êtes même foutus de nous.

La fête est finie maintenant : vous partagez ou vous crevez.

Ah et dernière chose : si vos employés se barrent, c’est généralement qu’ils se barrent ailleurs, parce que ailleurs ça paye mieux. Ils traversent des rues, comme Manu leur a dit de faire, tu vois ?

Ça veut donc dire qu’il existe des patrons qui eux sont moins cons et payent correctement. Je me répète, mais : vous partagez ou vous crevez. Et si c’est pas possible, je me répète encore, c’est que ton business pue et que t’es pas à la hauteur.

Défilé de bonshommes verts

Thursday 14 July 2022 à 12:25

Le 14 Juillet, en France, c’est le défilé militaire.

Il reste à mes yeux assez aberrant qu’au XXIᵉ siècle on fasse encore des défilés militaires (ie : défilés de « c’est moi qui ai la plus grosse »). Ça montre qu’on a quand-même loupé quelque chose sur le plan diplomatique international.

Pour ce qui est de la France, on devrait faire défiler ce qui fait la France la France. Pas seulement des types armés.

Je veux dire : les artistes, les écrivains, les chercheurs et leurs découvertes, les ingénieurs avec leurs produits à la pointe, les architectes, diplomates, médecins, artisans, cuisiniers… et à chaque fois une projection ou un aperçu, un extrait ou explication de leurs œuvres, travaux ou réalisation.
Des choses qui touchent tout le monde, dans leur vie quotidienne, dans la culture, et dans notre rayonnement à l’international, ce qui fait réellement sa grandeur.

Ça serait tellement plus inspirant pour les générations futures que des chars avant tout destinés à tuer des étrangers.

Bien-sûr, on va me dire que c’est pas avec un album de Johnny, une crème brûlée ou des baguettes que l’on va vaincre que le terrorisme. Et c’est vrai. La défense est importante. Mais je ne vois pas 1) en quoi la défense seule représente la France et devrait être représentée, et 2) pourquoi c’est spécifiquement ça qui faut exhiber lors de la fête de ce pays.

D’ailleurs, ce que le terrorisme attaque en s’attaquant à la France, n’est-ce pas la culture, le savoir vivre ? C’était pas ça que tout le monde disait après le 13 novembre : que le terrorisme islamiste était ridicule à vouloir apprendre le savoir vivre à la France — la France — parmi tous les pays ?

Si on veut combattre ceux qui détruisent ce en quoi nous croyons, la moindre des choses serait justement de mettre en avant tout ça : notre culture, nos valeurs, notre savoir vivre.
Et ça, cela n’est vraiment pas visible lors d’un défilé militaire.