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Mikael Corre évoque au micro d’Antoine Bellier son immersion au commissariat de Roubaix. Au plus près du quotidien des policiers, il évite, à travers la description de faits et de situations concrètes, le double écueil de l’idéalisation ou de la stigmatisation d’une profession actuellement en plein questionnement, tant de la part des citoyens que des policiers eux-mêmes.
L’article n’avait pas été bien reçu par les policiers qui ont regretté que le journaliste n’évoque pas davantage leur quotidien. Au-delà des fantasmes et des clichés agités par les extrêmes sur le monde de la police, Mikael Corre a donc décidé de rendre compte, au plus près du terrain, ce qu’elle vit. Cela a donné lieu à un long reportage « Au commissariat : un an au cœur de la police », puis au récit Le Central, publié dernièrement aux éditions Bayard. Le journaliste décrit la vie du commissariat de Roubaix, où il a passé de longs mois en immersion : « Je veux comprendre ce que c’est qu’être flic. Entrer dans leur tête. Raconter ce qui se passe, surtout quand il ne se passe rien, ou pas grand-chose. »
Le récit de Mikael Corre n’a pas pour objectif de se positionner pour ou contre la police ou de livrer de grandes théories sur cette dernière, mais de nous faire entr’apercevoir la complexité et les limites d’une institution, qui, qu’on le veuille ou non, est constitutive de notre État de droit. Entre gardes à vues, paperasses et contrôles, dans un quotidien, peut-être plus banal qu’on aurait imaginé, le journaliste, sans biais idéologique, prend le pouls du rapport aujourd’hui fortement questionné entre la police et les citoyens.
L'ancien propriétaire d’un appartement de l'avenue Montaigne, acheté par Dior, a déposé plainte pour «entrave à la liberté des enchères ». Il dénonce des conditions de vente truquées et de l’intimidation de la part de la marque de luxe.
Il y a des remous derrière les belles façades de l’avenue Montaigne, dans la capitale. Cédric L., ancien propriétaire d’un appartement du coin acheté aux enchères par Dior, dénonce des conditions de vente truquées et de l’intimidation de la part de la marque de luxe. Il a déposé une plainte pour « entrave à la liberté des enchères » qui a été rejetée. Décision dont il a fait appel, en avril dernier.
L’histoire commence en 2013, lorsque Cédric L. achète un appartement de 64 mètres carrés, au 28 avenue Montaigne. Le logement, situé au premier étage, est en plein cœur du territoire Dior. A droite, une boutique « Dior enfant », à gauche le siège social de la marque et juste en-dessous, une boutique « Dior maison ». En 2014, Cédric L. décide de rendre son bien commercialisable. Pour cela, il achète une compensation au bailleur social Elogie Siemp. En échange de quoi, celui-ci transforme des locaux commerciaux d’une surface équivalente, quelque part dans Paris, en habitations. Le changement d’usage est validé par la mairie.
Cependant, Cédric L. peine à rembourser son prêt immobilier et à régler l’achat de la compensation. En 2017, il se tourne vers Dior pour lui proposer de louer ou acheter l’appartement. C’est là qu’il est contacté par Bernard Squarcini, ancien directeur central du renseignement intérieur, aujourd’hui consultant pour le groupe LVMH dont Dior fait partie. Après avoir annoncé que « la réflexion [était] toujours en cours pour l’achat [du] local » , Squarcini ne...
Toujours plus loin dans la dystopie : alors que la France a fait face à des émeutes ultra-violentes qui montrent le dysfonctionnement de notre société, le ministre de la Justice fabrique des flyers. Les voici.
C'était annoncé... le garde des Sceaux a diffusé une nouvelle circulaire pour les procureurs et fini ses flyers à destination des parents. Devant les sénateurs, il avait promis de fournir des tracts rappelant « en termes simples » leurs responsabilités légales aux parents de mineurs présentés à la justice. C'était condescendant à souhait, limite un peu mépris de classe. Cela ressemblait à une mauvaise blague du cirque Zavaglione, ce cirque qu'organisent les politiques devant les caméras pour prouver qu'ils existent, pour faire croire qu'ils servent à quelque chose. Cela ressemblait à une sorte de société figée, d'il y a deux siècles, articulée autour du paternalisme et des patronnages. Il y avait quand même une certaine innovation, on sortait de la liste interminable des numéros verts. C'est la tendance actuelle qui fait fureur, comme le rappelait Cristina Córdula il y a quelques jours : « faites des flyers mes chéris ». En mai dernier, Gérald Darmanin aussi, avait distribué plus de 5 millions de flyers dans le cadre de sa campagne de prévention sur la sécurité des femmes dans l’espace public.
En créant un flyer, Éric Dupond-Moretti aura donc eu cette réponse politique profonde et novatrice, cette réflexion sociétale poussée pour sortir du cercle de la violence et du sentiment d'abandon et d'exaspération de toute une partie de la population...
Vous en rêviez ? Reflets vous le révèle :
Qu’est -ce qui a changé depuis… toujours ? Rien. La société est incapable de proposer un cadre équitable, un vivre ensemble, une répartition des richesses acceptable. Les politiques qui se succèdent s’évertuent à ne rien changer. Et quand la marmite explose, ils accusent ceux qui mijotaient dedans.
Les générations se succèdent et malheureusement se ressemblent. Il y a eu la génération Charonne, la génération 68 , la génération Malik Oussekine, la génération La Haine, il a eu la génération ZyedBenna etBounaTraoré. Il y aura indéniablement une génération Nahel. Pour chacune, des jeunes sont nés à la politique par le truchement d’un événement tragique, d’une confrontation violente entre la jeunesse, - ou une communauté - et le pouvoir, ce dernier s’accrochant comme une bernique au rocher de ses certitudes. Comment les politiques, si prompts à nous demander de nous adapter à un «changement» présenté comme incontournable, à réclamer une «souplesse», une «adaptabilité» forcément «nécessaires» peuvent-ils être aussi rétifs à l’évolution des sociétés qu’ils prétendent «diriger»? Au-delà de cette incongruité, comment peuvent-ils être aussi inaptes à proposer des solutions pérennes autres que la matraque, les grenades lacrymogènes ou de désencerclement et les tirs de LBD? Seraient-ils finalement des incapables?
Il y a une inquiétante continuité dans le discours politique. Les «jeunes» sont toujours des inconscients qui ne comprennent pas la nécessité d’un ordre social établi. Le général De Gaulle parlait de «chienlit» à propos de mai 68 sans s’interroger sur ce qui avait mené toute une génération à demander un changement profond de société. Quel était le rôle des «dirigeants» dans la perpétuation d’une société anachroniqueet oppressante, favorisant déjà une partie seulement de...
Nous avons interrogé la présidente du groupe Renaissance sur un vieux compte Twitter ouvert avec une de ses anciennes adresses mail. Pas de réponse. Ou presque.
Les membres du secteur de la communication peuvent-ils faire de bons politiques et tirer un trait définitif sur leur passé pour se mettre complètement au service du bien commun ? La question s'est posée mille fois et encore plus depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron qui a tendance à penser que la politique, c'est surtout des effets de com'.
Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale a travaillé pour trois agences de communication et de lobbying : Spintank, Agence Publics et Hopscotch Groupe. Internet n'oubliant rien, nous avons retrouvé des traces, par hasard, de l'un des jobs d'Aurore Bergé. Nous faisions des recherches sur le concept d'extrême-droite de « décivilisation » poussé récemment par le président Emmanuel Macron, quand nous sommes tombés, de fil en aiguille et en cliquant de lien en lien, sur un compte Twitter créé en 2011.
À cette époque, le compte @qatar4unaoc fait la promo du quatrième colloque annuel de la « United Nations Alliance of Civilizations ».
Ce compte a été créé avec cette adresse mail : aurore.berge@agencepublics.com
Le client est-il le Qatar ou les Nations-Unies ? Mystère, Aurore Bergé n'ayant pas souhaité répondre à nos questions.
Quoi qu'il en soit, le compte faisait l'article (en 2011) pour ce forum et a tout de même réussi à réunir 744 abonnés à l'échelle de la planète. Ce n'est pas rien. Car les tweets sont de pâles copies de...