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Whites Lines : la série qui transforme ton monde

Sunday 31 May 2020 à 15:42

Pas forcément en bien...

Après Casa de papel, on misait beaucoup sur White Lines, réalisé également par Álex Pina. Mais la série qui est censée se passer à Ibiza est filmée un peu partout, sauf sur cette île. Déstabilisant pour qui la connaît. Seul véritable point commun, le personnage d'Andreu Calafat qui représente l'ancien ministre espagnol Abel Matutes.

Arrivée de l'héroïne à Ibiza - Copie d'écran

C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Imaginez que vous ayez vécu toute votre vie à Paris et que l'on vous annonce un film dont Paris est un justement une sorte de personnage important. Et là, paf ! Tous les paysages sont tournés à Marseille. Tout au long du film, on vous parle de Paris, ce lieu magique où tout est possible, patatati et patata... Sauf que vous continuez à focaliser sur la Bonne Mère et sur le Vieux-Port qui représentent Notre-Dame et la Seine... Il y a forcément un truc qui vous dérange tout au long du film. C'est un peu ce que nous a fait Álex Pina avec White Lines.

Il s'agit de la nouvelle série qui devrait cartonner, auréolée avant de commencer par la gloire de son auteur : le même que celui de la désormais iconique Casa de Papel. L'histoire : le corps du frère de Zoe Walker apparaît, vingt ans après sa disparition. Axel Collins était un DJ ultra connu et vénéré à Ibiza où il avait débarqué au début des années 90 après avoir fui un père aussi austère que sa ville : Manchester. Zoe décide de se rendre à Ibiza et d'enquêter pour découvrir l'assassin de son frère. C'est le début d'une sorte de voyage initiatique, où elle va se découvrir, au rythme d'Ibiza, un île un peu spéciale ou tout est possible, ou presque.

L'île est au cœur du récit. Ce n'est pas, dans l'esprit d'Álex Pina un détail. Zoe ne cesse de répéter "I'm in Ibiza" comme une sorte de...

StopCovid : le projet dont il ne faut pas parler

Friday 29 May 2020 à 18:33

L'Inria, SIA Partners ou le secrétariat d'Etat du numérique refusent de nous répondre

Le cabinet de consultants SIA Partners doit-il son entrée dans le groupe de travail StopCovid à la grande proximité entre un de ses cadres dirigeants et En Marche où il a milité ? Impossible en tout cas de savoir quel est le rôle de cette entreprise.

Covid - Nostromo

Voilà une app qui aura fait couler beaucoup d’encre. StopCovid… Rien que le nom… Comme si une application, c’est à dire un bête programme informatique, pouvait stopper le covid… Peut-on raisonnablement penser que le virus va être endigué parce que quelques personnes utilisent une application mal faite, dans l’urgence, avec des technologies inadaptées et alors que ceux qui ont tenté l’aventure disent clairement que cela ne marche pas? Passons.

Le génie français, qui s’est déjà illustré à de nombreuses reprises a encore frappé. Après le cloud souverain, le plan calcul, les Bull et autres champions de la tech comme France Telecom qui a tant oeuvré pour qu’Internet ne prenne pas en France, voici STOPCovid, l’appli franchouillarde qui fait la nique à tout le monde et qui va nous stopper la propagation du virus d’un coup de bit magique. On va encore être les seuls à réussir là où tous les autres ont échoué.

Ou pas.

En se penchant (à nouveau) sur «l’équipe pojet» STOPCovid, nous nous sommes intéressés à SIA Partners. Une boite de consultants que nous ne connaissions pas.

Selon les promoteurs du projet, les entreprises qui participent, le font à titre gracieux. Nous avons cherché à savoir, auprès de l’INRIA qui drive tout ce beau monde, quel a été le processus menant à la sélection de telle ou telle entreprise dans le projet STOPCovid. Sur quelles bases les entreprises ont-elles été retenues? Combien ont postulé? Mais surtout, Si la participation au groupe est volontaire et non...

« Ma mère a été victime de négligence, voire de maltraitance »

Thursday 28 May 2020 à 17:30

Une infirmière dénonce la prise en charge de sa mère dans un Ehpad Korian

Pas de protections adéquates, portes de résidents malades du Covid ouvertes, mauvaise prise en charge de la douleur, la gestion de la crise dans l'Ehpad Korian de Neuilly-Plaisance est mise en cause par la fille d'une résidente décédée du coronavirus. Ces accusations sont réfutées par la direction. Une plainte sera déposée prochainement.

Covid - Reflets

Catherine Caille en est persuadée : « Ma mère a été victime d'un défaut de soin à l’Ehpad Korian de Neuilly-Plaisance. Si je n’étais pas intervenue et si je ne m’étais pas occupée moi-même de la faire transférer à l’hôpital Cochin, elle serait décédée à la maison de retraite dans d’atroces souffrances. » Catherine Caille sait de quoi elle parle : elle est elle-même cadre infirmier à l’hôpital Cochin.

Le 27 mars, les familles ont été prévenues par téléphone par le médecin coordonnateur que deux premiers cas de Covid avaient été confirmés à l’Ehpad Korian Les Lauriers. Le 31 mars, nouveau coup de fil, Catherine Caille est informée que Marcelle, sa maman âgée de 77 ans, est à son tour atteinte du Covid. Elle obtient l’autorisation de venir la voir le lendemain.

« Là, c'est un choc. J’ai découvert une situation hallucinante. Le personnel ne portait pas les protections adéquates, la porte de la chambre d’un résident sur laquelle était inscrite "Précaution gouttelettes", ce qui laissait supposer qu'il était atteint du Covid, était ouverte. Pour un autre résident tombé, le personnel est entré sans protection pour le remettre dans son lit. L’aide-soignant ne portait même pas de masque ! Comme les résidents ne recevaient plus de visite depuis le 7 mars, forcément, on peut se douter que la contamination s’est faite en interne. J’ai pu constater que les règles d’hygiène les plus élémentaires n’étaient pas respectées. Le personnel manquait de tout : pas de...

Tour de vis au Mali

Wednesday 27 May 2020 à 16:11

Alors que le pays s'enfonce dans la crise, le pouvoir choisit la manière forte

Menace islamiste, corruption, pauvreté galopante, des spécialistes parlent d'un possible effondrement du pays. Clément Dembélé, l'emblématique fondateur de la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage, tout juste libéré après une quinzaine de jours de détention, dénonce un système gangrené par la corruption et le mensonge.

Signalisation bilingue à l'entrée de Kidal. Sur le côté gauche du rocher, Kidal est transcrit en caractères tifinagh. - Alicroche _ Wikipedia - CC BY-SA 2.0

Le Mali s’enfonce dans la crise alors que le pays a tenu des élections législatives les 29 mars et 19 avril dans un contexte particulièrement tendu. Ces élections auraient du se tenir fin 2018, mais elles avaient été repoussées à plusieurs reprises pour des motifs politiques et sécuritaires. Les élections de 2013 avaient octroyé une majorité confortable au président Ibrahim Boubacar Keïta. Quelques jours avant le scrutin, le 25 mars, le leader de l'opposition, Soumaïla Cissé, a été enlevé par des inconnus armés alors qu'il faisait campagne dans son fief électoral de Niafounké, près de Tombouctou (nord). Il serait aux mains d’un groupe affilié à Al-Qaïda. Le 9 mai, Clément Dembélé, fondateur de la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage, a été arrêté par les services de sécurité maliens, avant d’être libéré le 23 mai. Inculpé pour incitation à la violence, mais laissé libre par le procureur, il sera jugé le 1er juillet prochain.

La tentation de l'offre djihadiste

«Le pays est très fragile, analyse Pascal Peyrou, secrétaire général du think tank Groupe Initiative Afrique. Le Mali pourrait même s’effondrer et impacter toute la sous-région.» Le pays a été secoué il y a quelques mois par une campagne anti-française. «Elle était un peu orchestrée par le pouvoir malien qui voulait se dédouaner de certaines critiques, notamment une défaillance de la gouvernance et des revers militaires, explique Pascal Peyrou. Dans beaucoup de régions, la population a l’...

Les Ehpads, miroirs de notre société

Tuesday 26 May 2020 à 11:17

Le Coronavirus nous interroge collectivement sur la place des personnes âgées.

Marie-Thérèse Neuilly, psychosociologue, pose un regard inquiet sur ces établissements, devenus des lieux de relégation, mais aussi symptomatiques des maux de notre temps. A la suite de Michel Foucault, ce questionnement sur la place réservée aux personnes en marge nous rappelle qu'il est au cœur du projet de société et de la politique.

En lute contre le virus - D.R.

L’EHPAD se donne à vivre comme fait de société, et comme lieu de relégation. Souvent les bienveillants de la personne âgée – on fera une petite incursion vers les malveillants – l’ont « aidée » à vider sa maison et à la vendre : en effet c’est quand même plus rationnel, dans un EHPAD on a « le droit » d’avoir quelques meubles, une commode sur laquelle on pourra poser les photos des aimés, une petite table de nuit et peut-être un bibus pour disposer quelques rangées de livres, à 80 ans on n’a pas besoin de ces grandes étagères pleines d’ouvrages, tu n’auras pas le temps de les relire. Et d’ailleurs, pourquoi relire ? Et puis nous on n’aura pas besoin de ça, on a Internet. Et puis il n’y aura pas grand-chose de tes affaires dont on aura besoin, le genre armoire normande ça ne peut tenir nulle part, et c’est assez moche. Ce serait du Boulle encore. Pour en revenir au propos des bienveillants, c’est la sécurité qu’ils visent en premier, ils ne veulent pas se faire de soucis en imaginent les chutes nocturnes et jusqu'aux agressions. Car ils sont fragiles les vieux. Mais il y a aussi un retour de l’histoire, de leur histoire à eux les adultes. Quand ils étaient ados et qu’ils voulaient prendre leur liberté et qu’au nom de la sécurité ils n’avaient le droit que de ne rien faire. Ce n’est peut- être pas la peine de convoquer Freud et la mort du père, mais …

Sous l’arbre des palabres on apporte le thé, le murmure de l’ancêtre est commenté.

L’acronyme EHPAD - établissement...