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Mon futur ?

Monday 23 March 2015 à 19:34
Écrit par le schyzophrene asynchrone
J’arrive à un âge où l’on me demande de choisir ce que je veux faire. Je passe donc beaucoup de temps à imaginer ma vie à trente, trente-cinq ans, et comment j’aimerais quelle soit. Voici ce qui en sort.

Je vois une maison en pierre à flanc de montagne. Il fait beau à l’extérieur, tandis que l’intérieur est sombre, les pierres étant jusqu’à preuve du contraire relativement opaques. Les murs sont totalement cachés par de grandes étagères remplies de livres. Chacun d’eux est une édition originale de 1857, quand bien même il aurait été publié pour la première fois en 2004. L’ensemble de cette bibliothèque personnelle est une preuve incontestable de la véracité des dires d’Aristote quant à la génération spontanée appliquée aux livres.
Pour conserver une atmosphère chaleureuse, l’ensemble est éclairé par un certain nombre de lampes de chevet qui seraient de style Louis XV si Louis XV avait eu des lampes de chevet. Leur alimentation est assurée par l’improbable absence de tout type de générateur d’électricité, chose tellement improbable qu’elle ne pouvait qu’avoir lieu. Imaginez deux secondes un appareil électrique fonctionnant justement parce qu’il n’est pas alimenté, c’est le rêve devenu réalité de tout écologiste qui se respecte, et la mort d’EDF au passage, mais que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir.
Voici donc le décor dans lequel j’aimerais évoluer. Quid de ma profession ?
Et bien figurez-vous que suite à une succession louche d’événements suspects, mettant en scène un nombre non négligeable de personnalités politiques suspectes, le revenu de base fut voté avec une louche majorité écrasante à l’Assemblé National.
J’ai donc tout l’argent nécessaire pour subvenir à mes impôts locaux et peux donc passer mon temps libre, lequel occupe d’ailleurs la totalité de celui à ma disposition, à lire des livres dans leur édition d’origine de 1857 et à rédiger des textes comme celui-ci, qui ne mènent à rien mais ont au moins le mérite de me tenir occupé pendant un après-midi nuageux qui aurait sinon été passé à tourner en rond, tel un manchot unijambiste.
Concernant mes besoins vitaux, comme manger, boire et surfer sur internet, ceux-ci sont totalement comblés par, respectivement, un petit potager à côté de la maison qui, s’inspirant de ma bibliothèque, maniait la génération spontanée avec une aisance à faire pâlir les tomates qui y poussaient; un système de récupération d’eau de pluie que les nuages ont la bonté d’arroser en permanence, épargnant le reste de mon habitation ; et un astucieux « crackage » de la connexion wifi de mon voisin le plus proche – quatre kilomètres ! – lequel utilise toujours une clef de sécurité WEP.
En bref, une vie d’ermite tranquille, avec toute la littérature existante et ayant existé à portée de main et un voisin possédant la seule Livebox au monde dont le wifi porte à quatre kilomètres à la ronde et dont le SSID se trouve être « Livebox-H2G2 »
C’est beau les rêves…

la République n’est-elle plus que l’ombre d’elle-même ?

Saturday 21 March 2015 à 18:30
Ce dimanche, je serai un grand garçon. Mes premières élections. Je peux enfin voter, après des années à suivre le débat public, sans trop agir. Un mélange d’excitation, mais aussi de crainte et de peur s’empare de mon esprit.

Dans ma conception, le vote est quelque chose de sacré et inaliénable. J’ai conscience des siècles de luttes pour avoir ce privilège. Des hommes et des femmes qui se sont soulevés, pour combattre la tyrannie, et pouvoir prendre en main leur destin.

J’ai grandi dans une famille qui m’a permis de réfléchir dans le monde qui m’entoure. C’est un atout considérable. Après tout, j’ai pu développer un esprit critique. Ne pas gober la litanie insane que diffusent les JT. Ma nature curieuse me pousse à savoir toujours plus, à chercher à comprendre.
J’ai encore les images des débats mouvementés à l’Assemblée nationale du début du siècle dernier. Vous savez, là où on opposait de grandes idées, où tout est question de joute verbale. Les meilleurs arguments. Pour moi, le débat est comme un silex : en frottant des idées opposées et diverses, apparaît l’étincelle de la vérité.

Mais, depuis quelques années, il y a quelque chose de malsain qui s’installe. L’ego s’immisce, tel un poison, dans les rouages de notre belle République. On a un choix entre blanc bonnet et bonnet blanc. Travailler plus pour gagner plus, chacun pour soi et Dieu (ou pas) pour tous. L’ego touche même les idées.

Les belles, les grandes idées, sont purement et simplement ignorées. Ceux qui font des débats sont marginalisés. Ou fuit la politique, devenue trop politicienne. Certains se revendiquent apolitique. Et là, le bat blesse.

La politique signifie la gestion de la cité. Gérer notre espace, l’espace où on vit. L’espace vécu, diraient les géographies. C’est donc quelque chose qui concerne tout le monde. L’eau qu’on boit, la direction de l’économie, la manière de vivre ensemble.

Mais des années de dégoûts ont laissé leurs traces. Un illettrisme de la culture politique s’installe. Les grandes idées du passé ? Oublié. Les bêtises du passé ? Oublié. Et on les reproduit. Sans passé, guère de futur. Et les extrémistes profitent de cette méconnaissance, pour glisser de manière insidieuse leurs pensées nauséabondes. Conséquence ? Une radicalisation du débat. Débat est un mot bien trop fort : une chamaillerie serait plus adéquate. Les querelles sont devenues byzantines : une virgule, un mot à changer dans une loi. On en oublie les problèmes concrets : quel futur veut-on ?

Des tentatives sont là pour apporter de nouvelles idées. Des coalitions de nouveaux partis, se forment pour faire entendre leurs voix. Mais on les taxe d’extrémistes. Un bien grand mot, permettant de jeter l’anathème, pour laisser place aux partis sclérosés ayant perdu leur idéal, défendu par ceux qu’ils ont eux-mêmes bannis. Les extrémistes, les vrais, sont, quant à eux, rentré dans la cour royale et sont devenu comme les nantis : une norme, un modèle à suivre. Ils ont été anoblis. Et tout ce qui n’est pas noble ne doit pas être digne d’intérêt.

La République s’effondre sous son propre poids, par ses fastes et ses dorures. L’ego démesuré, chantant la douce mélodie d’un mirage lointain, occulte l’essentiel : la ville est en feu. Les bâtiments brûlent. Mais, dans la cour, que nenni, profitons de la vie. Après tout, si nous sommes heureux, tous l’est aussi ?

Les fondations de la République sont gangrenées par les injustices, par la haine et les frustrations découlant de celle-ci, la déception et la rancœur. Le poids de plus en plus lourd de l’ego exerce une pression de plus en plus forte sur une fondation en peine à supporter tout ça. Les flammes du mécontentement lèchent de plus en plus intensément et de plus en plus haut la République. Le système va s’écrouler, c’est sûr et certain. La question est de savoir quand.

Ce dimanche, il me restera qu’un goût amer d’avoir laissé gâché un combat dont des hommes et femmes sont morts, et de n’avoir laissé qu’une ombre d’un rêve avorté.

Mon vote, au final, ne servira qu’à retarder le moment fatidique où les loups consommeront les moutons.

Vers un État policier ?

Thursday 19 March 2015 à 10:35
Voici un article rédigé par le Schyzophrène Asynchrone
Si vous suivez l’actualité, vous avez dû remarquer deux événements. Deux événements apparemment sans lien immédiat.
Tout d’abord il y a cette loi, dite de programmation militaire, votée pendant les vacances parlementaires, ou peu s’en faut, dans l’indifférence la plus totale.
Elle autorise, entre autres réjouissances, le blocage administratif de sites web. Un blocage de site web, c’est quand on vous empêche d’accéder à un site. Un blocage administratif de site web, c’est quand la police décide quel site va être bloqué. Donc sans passer par un juge.
Déjà là, le bât blesse et on sent venir les problèmes de constitutionnalité (séparation des pouvoirs, #toussa…). Mais ne vous en faites pas, le pire est à venir.
Cette loi avait été voté pour bloquer les sites de téléchargement illégal, type thepiratebay & cie. Bah, pourquoi pas après tout, tout le monde sait que c’est illégal, HADOPI, #toussa, bon là ils veulent passer au niveau supérieur, c’est pas comme si ça allait nous empêcher de télécharger…
Mais attendez, attendez ! Voici le deuxième événement dont je vous avais parlé, que vous n’avez pas pu rater si vous suivez l’actualité. D’ailleurs, même si vous ne la suivez pas, vous ne pouviez pas passer à côté. Il s’agit, bien entendu, de l’attentat à Charlie Hebdo.
Vous allez me dire, quel rapport entre cet attentat et le blocage de site de téléchargement illégal ? Quel rapport ? j’y viens.
Le rapport n’est pas tellement avec l’attentat en lui-même qu’avec les mesures « d’exception » qui ont été prises à la suite de celui-ci.
Certains penseront au plan Vigipirate, mais ce n’est pas lui. Mais quoi alors ?
Vous vous souvenez de cette loi sur le blocage de site web ? Eh bien maintenant, ce ne sont plus uniquement les sites de téléchargement qui sont bloqués, mais aussi ceux faisant l’apologie du terrorisme. Vous me rétorquerez que si un site a été déclaré illégal, il n’y a pas de problèmes à ce qu’il soit bloqué. Je vous répondrai gentiment de relire ce qui a été dit au-dessus et de vous pencher de plus près sur la signification du mot « administratif ». C’est un juge qui décide de ce qui est illégal ou non. Et ici, ils n’ont pas voix au chapitre. C’est un policier qui, dans son bureau, va décider que tel site lui paraît illégal et va envoyer l’ordre de le bloquer. C’est de cette manière que le site d’information musulman islamic-news.info a été bloqué. Je n’ai pas pu voir si celui-ci faisait effectivement l’apologie du terrorisme, il semble mort.
Et voilà que, s’ajoutant à tout cela, un député veut bloquer les sites qui disent du mal des élus.

Que dire ? Que c’est totalement contraire à la liberté d’expression ? À la constitution ?
Imaginons, juste imaginons, que je veuille dire du mal du terrorisme et que je le fais ici. Si, par la suite, les terroristes gagnent la guerre – car nous sommes en guerre, faudrait pas l’oublier – et que l’on se retrouve avec un gouvernement terroriste suite à une occupation du territoire car c’est comme cela que finissent les guerres, alors, le site de l’Étudiant Libre sera-t-il voué à la censure – car c’est bien de cela qu’il s’agit – parce que j’ai un jour critiqué ici le terrorisme ?
Si mes élucubrations vous paraissent trop fantaisistes, remplacez « terrorisme » par « Front National », ça revient au même. Personnellement un régime qui autorise ça, j’appelle ça une dictature.
Vous allez me dire que j’exagère. Certes, mais à peine.
Voici le tableau : il est interdit de dire du mal du pouvoir en place sous peine d’être censuré, pendant ce temps, Valls veut déchiffrer les messages chiffrés pour pouvoir espionner tout le monde (au passage, la vie privée fait aussi partie de la constitution, mais visiblement c’est pas un problème).
Censure des opposants, surveillance généralisée… Chouette programme !
Quant à ce qui concerne la dictature, Montesquieu disait qu’un pays qui n’a pas de constitution n’est pas une démocratie. Et visiblement, à l’heure actuelle, la nôtre ne vaut plus grand-chose…

Sources


http://lehollandaisvolant.net/?d=2015/03/10/16/30/45-censure-generalisee-les-elus-la-reclament
http://genma.free.fr/?Censure-des-sites-en-France
http://reflets.info/censure-et-surveillance-administrative-lessence-de-la-tyrannie/
http://www.numerama.com/magazine/32494-10-problemes-poses-par-la-censure-d-islamic-newsinfo.html

[brève] La liberté, réellement ?

Saturday 14 March 2015 à 17:12
De nombreuses personnes disent que la vraie liberté, c'est de se débarrasser de Dieu. Nietzsche disait que Dieu était mort. Mais ces personnes ne l’ont pas remplacée par d'autres idoles ? La science, le foot, le logiciel libre, l'humanité, l’argent, la politique… Et que finalement, l’Homme doit croire en quelque chose, et qu’il soit impossible d’être totalement indépendant ?
Ne blâmons personne, évitons juste les extrêmes et que l’égo prennent le pas sur notre esprit d’ouverture. Personne n’a ni tord, ni raison, seulement une vision différente du monde.

Repenser le SMS chiffré

Saturday 7 March 2015 à 17:40
Aujourd’hui, j’apprends que OpenWhisperSystems abandonne le chiffrement des SMS dans son application phare, TextSecure.
Bien sûr, les arguments ne me satisfont pas trop : non, la dictature n’est pas uniquement dans les pays des « suds ».
Comme d’habitude, on va chercher une alternative ou attendre le fork. Ils disent que la 2,6.0 sera la dernière avec chiffrement des SMS.
Sinon je me pose une question : pourquoi pas utiliser GPG dans les SMS ?
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